L’Algérie entend en finir avec la crise du logement à une échéance très rapprochée, c’est-à-dire en 2018
«Le miracle» algérien en matière de lutte contre la crise du logement a «impressionné» les fonctionnaires de l’ONU qui tenaient, hier, leur 3e Conférence sur le logement et le développement urbain (Habitat III). Cette grande rencontre, accueillie par la ville de Quito, en équateur, est organisée tous les 20 ans. Ce qui rehausse de son statut et donne à l’exposé du ministre de l’Habitat qui y a représenté l’Algérie toute sa portée «historique». Le mot n’est pas vain, si l’on tient compte de la réalisation remarquable de l’Algérie dans le domaine de l’accès au logement en un temps relativement court. C’est précisément cet aspect de la démarche algérienne qui la met en lumière. Abdelmadjid Tebboune a mis en exergue la politique engagée par le pays, depuis les années 2000, qui a consisté à placer le logement au niveau du droit inaliénable de tout citoyen.
De fait, l’action du gouvernement a été très volontariste et son objectif était de faire en sorte à ce que le plus grand nombre possible de citoyens puisse bénéficier d’un environnement doté de toutes les infrastructures nécessaires. Dans le lot, le logement est en tête de liste. Parti d’un déficit de plus de 3 millions de logements et plus de 350.000 bidonvilles en 1999, le pays a considérablement réduit ces chiffres pour les porter à un manque à réaliser. Le ministre a souligné qu’entre 2000 et 2015, «le nombre des logements réalisés a atteint 2,9 millions d’unités, toutes formules confondues, dont 60% en milieu urbain et 40% en milieu rural». Cet équilibre entre l’urbain et le rural a permis de stabiliser des populations entières et éviter des scénarios de bidonvilisations de la capitale, comme le vivent certaines grandes villes de par le monde. au plan du financement de ces programmes, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que les logements sociaux locatifs, financés entièrement par l’Etat, représentent 30% de l’ensemble des logements.
Les logements ruraux, subventionnés, représentent 40%, les logements urbains également subventionnés et destinés aux catégories sociales à moyen revenu représentent 15% de l’ensemble, alors que les logements promotionnels à caractère commercial comptent, eux aussi 15%. «Ces programmes de logement ont permis de réduire considérablement le déficit à près de 400.000 unités, ce qui est acceptable», insiste le ministre. Tous ces chiffres révèlent une information capitale, à savoir que l’Algérie entend en finir avec la crise du logement à une échéance très rapprochée, c’est-à-dire en 2018. Ce sera la fin d’un calvaire qui aura duré plusieurs décennies.