La tension entre l’Algérie et le Mali, provoquée par un incident diplomatique ayant entraîné le rappel des ambassadeurs, semble se dissiper. Cette réconciliation signe un renouveau dans leurs relations bilatérales.
Vendredi dernier, l’ambassadeur d’Algérie au Mali a réintégré son poste à Bamako, deux semaines après son rappel. Ces informations, relayées par l’AFP, émanent d’un conseiller aux affaires étrangères malien et d’une source proche de l’ambassade d’Algérie à Bamako.
L’ambassadeur malien, rappelé en réciprocité, demeure à Bamako mais devrait retrouver son poste à Alger prochainement. Ces signes laissent entrevoir une normalisation des relations entre les deux pays, transcendant l’orage diplomatique passager.
Le 20 décembre, le ministère des Affaires étrangères malien avait convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, exprimant la colère des autorités de transition. Elles accusaient l’Algérie d’actes inamicaux et d’ingérence dans les affaires internes du Mali, notamment dans le processus de paix.
En réponse, l’ambassadeur malien a été rappelé par le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, clarifiant les intentions de l’Algérie. Entre-temps, le président de la transition malienne a lancé une initiative de dialogue intermalien, sans médiation étrangère, pour rendre caduc l’accord de 2015.
Rejet de l’initiative malienne et position du Conseil de Sécurité de l’ONU
Cependant, les interlocuteurs du nord ont rejeté cette offre, réaffirmant leur attachement à l’accord d’Alger. La réunion récente du Conseil de sécurité de l’ONU a réitéré son soutien à l’accord de 2015, soulignant l’importance de reprendre le dialogue pour assurer la paix et la stabilité au Mali.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a rappelé son engagement envers la souveraineté, l’unité, l’intégrité territoriale et l’indépendance du Mali. Soulignant le retrait de la mission Minusma, il encourage le dialogue entre le Mali et ses partenaires régionaux. Le Conseil exprime également la nécessité d’une amélioration rapide de la situation sécuritaire, notamment dans la lutte contre la menace terroriste.
Le Conseil met en avant le rôle du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas) ainsi que de l’équipe de pays des Nations Unies. Ils doivent soutenir le gouvernement de transition malien, conformément à leurs mandats respectifs, en maintenant une communication continue.
Le Conseil de sécurité souligne l’importance pour le gouvernement de transition du Mali de coopérer pleinement, notamment en respectant les obligations liées à l’accord sur le statut des forces. Les membres du Conseil restent engagés dans la promotion de la paix et de la sécurité dans la région.