K. Assia

Depuis plusieurs mois, le marché de la friperie a élu domicile dans cette artère au grand dam des écoliers, des enseignants et surtout des parents d’élèves qui ont tenu, hier, à dénoncer les désagréments occasionnés par cette activité informelle. Les commerçants de la friperie ont carrément entravé l’accès à cet établissement scolaire et à tout le quartier, déplore-t-on. Les riverains doivent faire tout un détour pour regagner leurs maisons alors que les écoliers doivent se faufiler à l’intérieur des tables de vêtements usés pour se rendre à l’intérieur de l’école. Pire encore, ils dénoncent aussi certaines transactions illégales, à l’exemple de la vente de boissons alcoolisées, entre autres. En appelant hier les responsables locaux à intervenir afin de mettre un terme à ce commerce informel qui, désormais, cible un lieu de savoir, les habitants disent en avoir ras le bol de constater qu’il s’agit du deuxième établissement après celui de l’école Pasteur et dont les alentours sont envahis par les commerçants ambulants. Les riverains espèrent qu’une solution soit apportée afin de protéger leurs enfants et leur permettre de suivre leur cursus dans des conditions adéquates.
A vrai dire, l’informel est de retour. Plusieurs ruelles et quartiers, jusque-là évacués des commerçants informels, il y a quelques années, ont été envahis, ces derniers mois, par des vendeurs à la sauvette. C’est dans le quartier de M’dina J’dida que le constat est le plus désolant. En effet, des vendeurs ambulants venus des quatre coins de la ville d’Oran ont élu domicile dans plusieurs ruelles et même des places publiques au vu et au su de tout le monde. Ces marchands usent de tous les stratagèmes pour échapper au contrôle en écoulant divers produits à des prix défiant toute concurrence. Au centre-ville, dans les quartiers populeux, sur les esplanades, le moindre espace libre est squatté par ces revendeurs de produits en tous genres. Le long de la cité Dar El Hayat, des dizaines de revendeurs se sont installés entravant la circulation piétonne. Tout se vend. Certains ont même squatté la grande place située à hauteur du boulevard Colonel Benabderrezak et qui sert désormais de station pour les chauffeurs clandestins.