Le Maroc à la traîne de l’UMA

Le Maroc à la traîne de l’UMA

Contactée par Algérie1, une source diplomatique algérienne, a bien voulu donner un autre éclairage sur l’attitude du Maroc à l’égard de l’intégration maghrébine, qui relève plus du slogan que d’une réelle volonté politique de faire avancer le processus de construction d’un ensemble maghrébin.

En effet, depuis le lancement de l’Union du maghreb arabe, le Maroc n’a cessé de faire obstruction à ce projet, étant mû uniquement que par des considérations expansionnistes.

Cela étant dit, notre source indique que “Nos voisins de l’ouest s’évertuent a proclamer leur attachement a l’intégration maghrébine et disent vouloir faire de l’UMA un axe prioritaire de leur diplomatie mais cela ne résiste pas à un examen sérieux. Sur les 37 conventions conclues sous le parapluie de l’UMA, le Maroc arrive bon dernier avec seulement 8 conventions ratifiées (choisissant les instruments en relation avec le commerce, les investissements et la circulation des marchandises) contre 29 pour l’Algérie, 28 pour la Tunisie, 27 pour la Libye et 25 pour la Mauritanie.

Ainsi, par delà les professions de foi qui n’engagent à rien, ceci est un indicateur objectif et impartial de la sincérité que met chaque membre de l’UMA dans une authentique démarche intégrationniste.

Par ailleurs, le Maroc a empoisonné ses relations avec l’Algérie et la Mauritanie, laquelle n’a plus d’Ambassadeur à Rabat depuis deux ans, il faut le signaler, en instrumentalisant, dans les deux cas, la question du Sahara Occidental et ses rêves fous d’expansionnisme qui irriguent tous les projets qu’il caresse au niveau de la région.

En effet, ce pays n’a reconnu la Mauritanie que 9 ans après son indépendance et n’a accepté de signer la convention sur le tracé des frontières avec l’Algérie, que 10 ans après notre indépendance.

Enfin, il ne faut surtout pas oublier que c’est le Maroc qui a pris l’initiative de geler les activités de l’UMA par lettre adressée a ses homologues maghrébins, en décembre 1995, par son ministre des affaires étrangères de l’époque qui prétendait répondre par cette action irresponsable et disproportionnée a une correspondance du Ministre des affaires étrangères algérien au Secrétaire général de l’ONU sur la question des électeurs éligibles au référendum d’autodétermination.

Responsable également des multiples reports des sommets de l’UMA, le Maroc doit admettre qu’il a pris en otage le processus de l’intégration régionale tout comme il hypothèque actuellement le devenir de relations sincères de bon voisinage et de fraternité avec l’Algérie en refusant obstinément de découpler la question des relations bilatérales et celle de l’intégration régionale avec la question du Sahara occidental qui doit suivre sereinement son cours au niveau des Nations Unies”.