L’international algérien Youcef Belaili est, sans conteste, le symbole de la supériorité de la sélection algérienne lors de la Coupe Arabe organisée au Qatar. Le natif de la capitale de l’ouest, Oran, a donné d’abord du fil à retordre à la sélection marocaine, avant de mettre un terme aux espoirs du Qatar lors de la demi-finale.
Si son but irréel depuis le milieu de terrain a sans doute fait plaisir à son club, ce dernier ne semble pas avoir digéré la prestation du joueur qui a humilié le onze qatari lors de son dernier match.
Après avoir évolué au MCO, Youcef Belaili signe en 2012 avec l’ES Tunis. Le désormais international algérien charme par son talent et suscite les convoitises des clubs du Golf.
En 2019, il va d’abord signer avec le club Saoudien Al Ahly SC, avant de s’engager, en 2020, avec le club qatari Qatar SC. Un engagement qui ne fera pas long feu.
Alors que son contrat avec le club le lie jusqu’à juin 2022, Belaili, ainsi que son Qatar SC, ont annoncé hier que le contrat a été résilié « à l’amiable ». Le Qatar SC a laissé filer une action en hausse, ce qui n’est pas passé sans alimenter certains soupçons autour de cette affaire.
Une expulsion déguisée ?
Bien que la Coupe Arabe ait été une réussite inattendue, le Qatar est quand même resté fidèle à sa réputation marqué de dédain et d’insolence.
Loin d’être une nation de football, le Qatar a quand même pu créer, de toutes pièces, une sélection « multinationale ». Cela ne lui a pourtant pas permis d’échapper aux gestes techniques de Belaili, qui a inscrit un but mortel à la « troisième » mi-temps.
Beaucoup, et à juste titre, ont trouvé que l’affaire de la résiliation du contrat de Belaili, une journée après la victoire de l’Algérie face au Qatar, est louche.
C’est le cas notamment du média espagnol Marca, qui affirme, non pas sans une once de sarcasme, que « le Qatar SC met fin au contrat de l’Algérien Belaili un jour après que l’attaquant a éliminé le Qatar de la Coupe arabe avec un but à la 107e minute ! ». La moindre des choses que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un étrange timing.
Tout laisse à penser que l’élimination du Qatar face à l’Algérie et la résiliation du contrat de Belaili par son club qatari, sont deux événements intimement corrélés.
Quand la politique prime sur le sport
Après 25 matchs et 17 buts marqués avec le Qatar SC, le club Qatari laisse filer la vedette algérienne alors que sa valeur marchande vient d’augmenter. Le club, pourtant réputé être un négociateur endurci, met fin au contrat de l’international algérien qui a demandé, lors du mercato hivernal, en vain, sa libération.
Que Belaili soit libéré au lendemain de la défaite du Qatar face à l’Algérie, lors d’un match ou il a incarné un esprit d’équipe mué par une volonté infaillible d’honorer le drapeau algérien, met le Qatar dans une posture de mauvais perdant.
Ce n’est pas l’argent qui manque au Qatar. On se souvient de comment le PSG, propriété d’un milliardaire Qatari, a refusé de céder Mbappé au Réal de Madrid pour la modique somme de pas moins de 200 millions d’Euros. Mettre fin au contrat de Belaili ne peut qu’être qu’une réaction « politique », à une double « humiliation » sportive.
Une humiliation sur le terrain, incarnée d’ailleurs par Belaili qui a réalisé quatre petits ponts, et qui a marqué le but de la victoire. Mais aussi une humiliation après le match, menée tout en himour par les supporters algériens, qui ont notamment tourné au ridicule les 19 minutes du temps additionnel.