Le ministère de la Solidarité s’engage à lutter contre la violence à l’égard des enfants

Le ministère de la Solidarité s’engage à lutter contre la violence à l’égard des enfants

ALGER – Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a réaffirmé, mardi, son engagement à poursuivre ses efforts afin d’élever le niveau de conscience globale au sein de la société à même de former un front national de lutte contre toute forme d’exploitation et de violence à l’égard des enfants.

A l’occasion de la journée mondiale contre l’exploitation économique des enfants, coïncidant avec le 12 juin, le ministère de Solidarité a exprimé, dans un communiqué, « sa détermination à poursuivre ses efforts, en coordination avec l’ensemble des départements ministériels, instances et institutions de la société, afin d’élever le niveau de conscience globale au sein de la société, afin de former un front national pour la lutte contre toute forme d’exploitation et de violence à l’égard des enfants et la garantie d’un environnement sain et sécurisé où nos enfants jouissent pleinement de leurs droits ».

Cet objectif ne peut se réaliser qu’à travers « la consolidation du cadre institutionnel et légal de la protection de l’enfance, l’élargissement du champs d’inspection du travail aux marchés parallèles, le renforcement de la protection socioéconomique de la famille et la sensibilisation des parents aux dangers liés à l’exploitation des enfants dans les fermes et les entreprises familiales, en les privant de poursuivre leurs études ».

Pour atteindre cet objectif, le ministère a recommandé également « la réhabilitation des enfants qui ont quitté les bancs de l’école, en leur assurant un suivi psycho-médical ainsi que la création d’une base de données sur l’exploitation économique des enfants », a précisé le communiqué.

Qualifiant l’exploitation économique des enfants de phénomène social mondial multiforme, le ministère a souligné qu’il a des conséquences désastreuses sur le santé physique et morale des enfants ».

Membre de la communauté internationale, l’Algérie est engagée dans toutes les conventions internationales, à travers les programmes et plans nationaux et l’adaptation de ses législations de manière à garantir les droits de l’enfant et sa protection de toute sorte d’exploitation », a ajouté la même source.

Le ministère de la Solidarité a rappelé dans son communiqué que l’amendement de la Constitution de 2016 a consacré la protection de l’enfant contre toute forme d’exploitation, conformément à l’article 69 qui stipule « l’emploi des enfants de moins de (16) ans est puni par la loi ».

La législation nationale « a consacré également le droit de l’enfant à la protection contre l’exploitation économique dans l’article (02) de la loi 15-12 du 15 juin 2015 relative à la protection de l’enfant ».

Selon l’article 139 de cette loi, « est puni d’un emprisonnement d’un (1) an à trois (3) ans et d’une amende de 50.000 DA à 100.000 DA, quiconque exploite économiquement un enfant. La peine est portée au double lorsque l’auteur de l’infraction est un ascendant de l’enfant ou le responsable de sa sauvegarde ».

           L’Algérie respecte les traités internationaux qui lutte contre l’exploitation des enfants

Quant à l’engagement de l’Algérie à respecter les traités internationaux en la matière, le ministère a rappelé « la conformité de la législation nationale à l’esprit de la Convention 138 de 1973, et celle de 1999 n182, notamment dans son article 15 stipulant que « l’âge minimum requis pour un recrutement ne peut en aucun cas être inférieur à seize ans, sauf dans le cadre de contrats d’apprentissage établis conformément à la législation et la réglementation en vigueur ».

De même que « le travailleur mineur ne peut être recruté que sur présentation d’une autorisation établie par son tuteur légal. Il ne peut être employé à des travaux dangereux, insalubres, et nuisibles à sa santé ou préjudiciables à sa moralité ».

Selon l’article 28, « les travailleurs de l’un ou de l’autre sexe, âgés de moins de 19 ans révolus ne peuvent occuper un travail de nuit ».

Dans le même contexte, le ministère a réaffirmé « la détermination » de l’Algérie à respecter ses engagements au sujet des ODD 2030, tracés par les Nations Unies dans le but de relancer le développement social, la mise en place des mécanismes et des procédures à même de contrôler notamment les catégories vulnérables et sensibles, en ciblant les zones isolées ou celles pouvant constituer des poches de pauvreté et de privation ».

Un engagement clairement exprimé dans l’Objectif 8, visant à « encourager une croissance économique soutenue, partagée et durable le plein emploi productif et un travail décent pour tous », ou encore l’Objectif 7, à travers « la prise de toutes les mesures pour éradiquer le travail forcé, l’esclavage, la traite humaine, et les pires formes de travail des enfants, en mettant fin à toutes formes de travail des enfants d’ici 2030 », a conclu le communiqué.