Les souscripteurs au logement promotionnel participatif (LPP) ont été certainement désagréablement surpris mercredi matin en lisant sur le site d’un journal arabophone que le Premier ministre aurait pris la décision « de bloquer provisoirement les chantiers LPP » pour une histoire de trafic de transfert illégal de devises (sic !).
Une source du ministère, jointe au téléphone par Algérie1 nous a fait part de sa « stupéfaction » par rapport à « cette information sans fondement et invraisemblable ». Notre interlocuteur s’interroge : comment arrêter les chantiers alors que les travaux dans certains sites sont avancés à hauteur de 70%. Bien au contraire, le ministre a réuni dernièrement les directeurs pour leur demander de multiplier les visites sur les chantiers dans le but de mettre la pression sur les réalisateurs ».
Au ministère de l’habitat, « on parle carrément d’un « acte de sabotage » et on pointe un doigt accusateur sur les prometteurs privés qui seraient derrière cette rumeur. Selon le ministère de l’habitat, le fait que le LLP soit proposé à 80.000 dinars le M2 n’est pas du goût des promoteurs privés qui, eux, cèdent le M2 à 350.000 dinars.
Pour rappel, les responsables de l’ENPI ont annoncé en mai dernier la réception des premiers logements à partir de 2016 et ce à raison de 3.000 unités par trimestre à partir de 2016. L’entreprise a lancé la réalisation de 37.949 unités à fin avril 2015, dont 16.532 unités à Alger et 375 logements individuels dans les wilayas du Sud et des Hauts-plateaux.
Pas moins de 36% des projets de réalisation des logements LPP sont pris en charge par des entreprises algériennes, 61% par des sociétés étrangères, alors que 3% représentent des entreprises mixtes. Le taux d’avancement divergent selon les dates de lancement allant de 10 à 70 %.