Le ministre de l’agriculture à propos de la fièvre aphteuse: «Ce n’est pas un fléau»

Le ministre de l’agriculture à propos de la fièvre aphteuse: «Ce n’est pas un fléau»

Abdelkader Bouazgui estime que la fièvre aphteuse qui touche des bovins est loin de constituer un quelconque fléau, la limitant à une quarantaine de cas enregistrés au niveau de trois wilayas seulement.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche qui s’exprimait, hier lundi, en marge de l’assemblée générale de la Chambre nationale d’agriculture, a estimé, en effet, que la fièvre aphteuse est loin de relever d’un phénomène national à même de susciter «polémique» à chaque fois. Puisque, selon lui, le nombre des cas enregistrés «ne dépasse pas les quarante au niveau de trois wilayas seulement alors que le pays compte pas moins de deux millions de têtes de bovins».

Et de rassurer que les services du ministère, notamment vétérinaires, suivent de près les cas enregistrés, avec des mesures de prévention, entre autres interdictions de circulation pour les animaux malades, notamment aux frontières, et contrôle de la qualité des aliments de bétail par des vétérinaires mobilisés en nombre important pour éviter l’extension de ce virus vers d’autres régions.

Sur un autre plan, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a avoué l’impossibilité de prévoir d’éventuels cas de putréfaction de la viande de mouton comme cela a été enregistré l’année dernière lors de la fête de l’Aïd el-Adha.

Il a, néanmoins, rassuré quant à la prise de toutes les mesures de prévention pour que ce scénario de décoloration de la viande de mouton ne se reproduise plus. Ceci à travers le déploiement des vétérinaires dans les marchés, chez les éleveurs avec contrôle des aliments offerts aux bétails.

Bouazgui a exclu toute importation de bétail, le pays disposant d’un nombre suffisant de têtes à même de permettre aux Algériens d’honorer le sacrifice de l’Aïd el-Kebir.

Et dans son intervention à l’ouverture des travaux de cette assemblée générale de la Chambre nationale d’agriculture, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a soutenu que le développement de l’agriculture est assujetti, entre autres, au règlement de la tant sensible question du foncier agricole. D’où, selon lui, l’impérative conversion du droit de jouissance des terres agricoles, relevant du domaine privé de l’Etat, en concession. Dans ce cadre, est-il utile de rappeler qu’au 31 décembre 2016, 173 870 actes de concession ont été notifiés aux exploitants, soit un taux de 98%, selon un bilan de l’Onta (Office national des terres agricoles). Une opération qui arrivera à terme cette année et qui a connu moult problèmes liés notamment à la problématique de l’héritage.

Une opération menée en parallèle avec l’autre, celle consistant en la récupération des terres agricoles non exploitées pour les mettre à la disposition des véritables investisseurs à même d’accompagner l’Etat dans sa stratégie d’assurer la sécurité alimentaire du pays et de diversifier l’économie nationale».

M. K.