«L’investissement et la modernisation» des exploitations agricoles représentent un «choix stratégique» du gouvernement.
Abdesslam Chelgham, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche s’est rendu hier dans la wilaya de Mascara pour s’enquérir de la situation de son secteur. Parmi les points soulevés, lors de sa rencontre avec les acteurs de son secteur, le manque où la rareté de l’eau, cette matière vitale pour le développement du secteur dans la région est posée avec acuité par la majorité des agriculteurs, qui ont interpellé le premier responsable du secteur afin de trouver une solution à cette entrave majeure du développement du secteur dans cette région qui rêve «d’un pôle agricole d’excellence».
Pour ces derniers «l’agriculture n’est pas seulement la distribution des terrains agricoles, mais l’accompagnement des investisseurs dans le domaine. Aujourd’hui on souffre de la rareté de cette matière importante dans le développement du secteur» affirme un jeune agriculteur rencontré sur les lieux. Le premier responsable du secteur a promis à ces derniers de prendre au sérieux leur requête. «Afin de répondre aux nouvelles exigences climatiques et édaphiques nous avons jugé impératif de développer le système d’irrigation pour atteindre les 2 millions d’hectares de superficies irriguées» a-t-il souligné. «Nous sommes aujourd’hui prêts pour l’accompagnement des investisseurs, pour atteindre un niveau très avancé en matière de production.»
«Vu le potentiel que recèle la wilaya qui occupe la 5é place au niveau national et peut améliorer sa position dans les années prochaines. Le ministère est à l’écoute des investisseurs et des agriculteurs afin d’atteindre l’objectif escompté par la tutelle qui est celui de la réduction de ce déséquilibre entre l’offre et la demande» a-t-il insisté. Certes, la région a réalisé des résultats remarquables en la matière, mais «il reste encore des efforts» à consentir pour réduire la facture des importations et atteindre l’objectif principal du plan de sécurité alimentaire. Selon le ministre «l’investissement et la modernisation des exploitations agricoles sont un choix stratégique» du gouvernement et constituent «la condition première» pour le développement du secteur dans les prochaines années afin de relever le défi majeur, celui de «la sécurité alimentaire et de contribuer à la croissance nationale».
Dans ce cadre, le ministre a indiqué que son département veut créer cette synergie entre l’amont et l’aval afin d’atteindre cet objectif. «Une dynamique d’ensemble est dès lors enclenchée et qui est accompagnée par la mise en place de dispositifs d’accompagnement techniques réglementaires, économiques et financiers nécessaires à même de faire de l’agriculture un véritable moteur de croissance.» Ce dernier a insisté sur le développement de l’industrie de transformation de l’agroalimentaire pour assurer une valeur ajoutée à la production nationale.
A la fin de sa visite dans la région, le ministre a mis en exergue les résultats réalisés dans le secteur en matière de production, mais que ces résultats demeurent insuffisants pour instaurer cet équilibre offre-demande.