Le ministre de l’enseignement supérieur est catégorique : «Il n’y aura pas d’année blanche»

Le ministre de l’enseignement supérieur est catégorique : «Il n’y aura pas d’année blanche»

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n’est pas inquiet pour l’année universitaire en cours en raison de la grève des étudiants qui dure depuis le mois de mars dernier. Tayeb Bouzid est confiant et écarte tout risque d’une année blanche. Selon lui, l’année universitaire sera prolongée pour pouvoir rattraper le retard. Les étudiants annonceront demain les résultats des votes sur la poursuite où l’arrêt de la grève.

C’est à l’occasion de la conférence nationale des universités, qui s’est tenue jeudi, que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est exprimé pour la première fois sur la grève des étudiants.

Si Tayeb Bouzid a reconnu que ce mouvement a perturbé les activités pédagogiques dans plusieurs universités, il reste, néanmoins, confiant sur le sort de l’année universitaire en écartant tout risque d’une année blanche.
«L’année universitaire se terminera dans de bonnes conditions, nous n’avons jamais enregistré une année blanche dans le secteur et nous n’allons pas non plus connaître une année blanche cette année », a déclaré catégoriquement M. Bouzid lors de sa première sortie publique depuis sa nomination. Il a expliqué que les cours se sont déroulés normalement durant le premier semestre.

Quant au retard enregistré dans certains établissements, dit-il, en raison du mouvement de grève entamé depuis le mois de mars dernier, il pourra être rattrapé. Pour ce faire, le premier responsable du secteur, qui a réuni les directeurs des universités pour faire le point sur l’année universitaire en cours et la rentrée prochaine, a appelé au dialogue et à la concertation avec les étudiants et les enseignants.

Seul moyen, estime M. Bouzid, en mesure de trouver des solutions à la crise. «Il y a des disparités entre un établissement et un autre puisque certains établissements ont repris les cours, mais il y a des solutions pour rattraper le retard enregistré dans les établissements en grève», a déclaré le premier responsable du secteur qui estime, toutefois, que la rentrée universitaire prochaine reste tributaire de l’issue de l’année universitaire en cours.

Cependant, pour sauver l’année universitaire en cours, le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé de prolonger l’année jusqu’à la fin du mois de juillet prochain.

Les examens du deuxième semestre seront programmés pour le mois de septembre. Les étudiants, eux, annonceront demain les résultats des votes pour la reconduite ou l’arrêt de leur mouvement.
Par ailleurs, et évoquant la rentrée universitaire 2019-2020, le ministre a indiqué que 83 200 nouvelles places pédagogiques seront réceptionnées.

Ainsi, les capacités d’accueil du secteur seront de l’ordre de plus de 1,5 places pédagogiques. Des capacités, estime Bouzid, qui permettront l’accueil d’environ 1,8 million d’étudiants.
Concernant les capacités d’hébergement et de restauration, le secteur va réceptionner 51 370 nouveaux lits relevant ainsi le nombre total à 658 600 lits.

Le secteur compte également 61 161 enseignants chercheurs de différents grades dont 19 080 de grades supérieurs ce qui équivaut à 31% du nombre total d’enseignants. Le secteur sera renforcé à travers 2 000 nouveaux postes dégagés pour l’année prochaine.

Salima Akkouche