Le ministre des Affaires étrangères turc achève sa visite en Algérie : On a parlé visas et investissements au menu

Le ministre des Affaires étrangères turc achève sa visite en Algérie : On a parlé visas et investissements au menu

La question du visa est revenue sur la table des discussions entre les deux parties. Il faut rappeler que la Turquie reçoit 300.000 Algériens chez elle dans le cadre touristique.

Le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, a effectué une visite de 2 jours en Algérie. Celle-ci s’est achevée par un point de presse qui a été animé par son homologue algérien, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
La conférence a été caractérisée par des réponses protocolaires et diplomatiques touchant à des aspects bilatéraux qui caractérisent les relations algéro-turques.
Le ministre algérien a rappelé la nature des relations entre l’Algérie et la Turquie en soulignant à propos de la visite de son homologue turc que «cette visite s’inscrit dans la tradition de concertation établie de longue date entre l’Algérie et la Turquie, elle permettra au chef de la diplomatie algérienne et à son homologue turc d’examiner l’ensemble des volets des relations bilatérales et de procéder à une évaluation d’étape de la coopération entre les deux pays», et d’ajouter : «Elle constituera également une opportunité pour se concerter et échanger sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Cette visite intervient à un moment où la coopération et le partenariat entre les deux pays connaissent une impulsion nouvelle et un développement notable dans divers domaines, notamment ceux de l’énergie, de la sidérurgie et du textile», a-t-il précisé. Il faut rappeler que les deux parties ont signé un accord entre la Sonatrach et l’entreprise turque Ronsans portant sur un investissement de 1,4 milliard de dollars pour la réalisation d’un complexe de production de polypropylène», a-t-il souligné.
Le partenariat et l’échange commercial entre l’Algérie et la Turquie a atteint le seuil de 4 milliards de dollars. Ce constat est vu par le ministre des Affaires étrangères turc, comme «un élément encourageant pour développer encore davantage des échanges et élargir la sphère des investissements et les affaires entre les deux pays», a-t-il signalé.
Les deux parties sont déterminées à renforcer la coordination pour qu’il y ait plus d’investissements et d’échanges commerciaux. Les deux responsables ont soulevé les questions régionales qui taraudent les pays frontaliers, comme c’est le cas pour l’Algérie et ses voisins, à savoir le Mali, le Niger et la Libye, ainsi que pour la Turquie et la crise syrienne et les derniers développements survenus au nord de la Syrie.
La partie turque soutient la thèse de l’Algérie, quant au règlement politique des conflits sans qu’il y ait d’ingérence de pays étrangers dans les affaires internes de ces pays.
L’Algérie, à travers son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a rappelé sa position, quant à une Syrie unie et souveraine sur tous ses territoires. Cette position a été aussi partagée par le ministre des Affaires étrangères turc qui a précisé que «la Turquie partage cette position qui consiste à défendre l’optique d’une Syrie unie et souveraine dans tous ses territoires. Nous avons insisté sur cette démarche et nous allons travailler au règlement de la crise dans la perspective d’une Syrie souveraine», a-t-il affirmé. La question du visa est revenue sur la table des discussions entre les deux parties. Il faut rappeler que la Turquie reçoit 300.000 Algériens chez elle, dans le cadre touristique.
Le ministre turc des Affaires étrangères a indiqué que «la suppression du visa sera étudiée avec minutie entre les responsables des deux pays respectifs. Pour un début, nous allons commencer à supprimer le visa pour des catégories d’âges bien précises et après, nous allons trouver la formule qui arrange les deux pays sur la question de la suppression du visa», et d’ajouter : «Les deux pays doivent trouver ensemble une formule qui nous mènera vers la suppression du visa. C’est une affaire qui concerne les deux pays», a-t-il conclu.