C’est après-demain qu’entre en vigueur la mesure relative au paiement par chèque des transactions supérieures à 500 000 dinars. Les banques multiplient pour ce faire réunions et conclaves pour mettre en place la procédure d’accueil de potentiels clients voulant répondre à l’appel de bancarisation.
Un appel qu’a lancé de nouveau aujourd’hui le ministre des Finances sur les ondes de la radio nationale. Il a confirmé que cela concerne les transactions supérieures à 1 million de dinars pour l’achat des véhicules mais aussi pour toutes les autres opérations telles que le paiement des honoraires des avocats et 500 000 dinars pour l’immobilier.
Abderrahmane Benkhelfa a indiqué que le décret exécutif, pris à la mi-juin en cours, visait non pas la répression des citoyens mais plutôt à offrir du confort et la sécurisation de la clientèle. Il a également pour objectif de réduire le recours au paiement par cash et restituer « progressivement les transactions qui se font en dehors du circuit bancaire ». Car, estime encore le premier argentier du pays, les banques ont besoin de cet argent pour le financement de l’économie nationale. » Et Abderrahmane Benkhalfa d’ajouter : « il faut en finir avec la thésaurisation. L’argent doit se trouver dans les coffres des banques et non pas dans les armoires ou les placards de cuisine. » Pour le premier argentier du pays, les mesures prises n’ont pas pour but de réprimer mais plutôt d’aller vers la modernisation. « Les Algériens se sont adaptés avec une rapidité déconcertante à la téléphonie mobile et la 3G, il n’y a pas de raison pour qu’ils ne le fassent pas pour la bancarisation de leur argent. »
Abordant le paiement par carte, le ministre admet que l’Algérie a accusé un grand retard, mais s’engage à ce que son département s’attèle, « il le fait déjà », à ce que ce mode de paiement soit généralisé d’ici à juin 2016. M. Benkhelfa s’est gardé par ailleurs d’aborder dans le détail les dispositions de la loi de Finances complémentaire pour l’année en cours tout en précisant qu’elle contient plusieurs mesures en faveur de l’encouragement à l’investissement et à booster l’économie nationale.
Toutefois, il appelle les opérateurs économiques qui ont bénéficié depuis plus d’une décennie des exonérations fiscales et autres facilités à un renvoi d’ascenseur. C’est ce qui a appelé un retour sur investissement.
Faouzia Ababsa