Le ministre Hassen Tidjani Heddam a dû peser le pour et le contre avant de décider : vers la refonte du système de la sécurité sociale

Le ministre Hassen Tidjani Heddam a dû peser le pour et le contre avant de décider : vers la refonte du système de la sécurité sociale

Menacé par un grand déficit financier, le système de sécurité sociale est en vu d’être réformé. C’est du moins ce qu’a souligné le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Hassen Tidjani Heddam, qui a annoncé, à ce propos, la tenue, à la fin de l’année, des assises de la sécurité sociale qui permettront aux experts et spécialistes de se pencher sur la question et proposer les solutions qui répondent aux attentes du secteur.

S’exprimant lundi à Médéa, lors d’une séance de travail ayant regroupé des cadres centraux du ministère, des responsables des agences nationales de l’emploi et des directeurs locaux, le ministre a déclaré en effet que la refonte du système de sécurité sociale s’impose aujourd’hui de façon accrue au vu de l’énorme déséquilibre financier auquel est confronté le secteur et de l’impact de la persistance du déficit actuel sur l’avenir du système lui-même.

N’écartant pas d’éventuels effets d’une telle refonte sur les bénéficiaires de ce système, Tidjani Heddam a été rassurant sur cette question. «Si effet, il y a, son impact sera limité et provisoire, a-t-il dit, indiquant que le secteur doit réagir au plus vite à cette situation pour faire face à ce grand déséquilibre financier et garantir la pérennité de notre système de sécurité sociale », a-t-il dit, poursuivant qu’il est urgent de procéder à la refonte du système de sécurité sociale afin de faire baisser ce déficit à des niveaux acceptables et préserver ainsi cet important acquis social. Il a annoncé, à cette occasion, la tenue, à la fin de l’année, des assises de la sécurité sociale qui permettront aux experts et spécialistes de se pencher sur la question et proposer les solutions qui répondent aux attentes du secteur.

Il convient de rappeler, dans ce cadre d’idées, que le système des retraites est lui aussi touché par des difficultés financières due à plusieurs facteurs dont notamment la faible croissance des revenus de cotisations, de l’augmentation des dépenses avec un taux de croissance annuel de 18%, ainsi que les départs massifs en retraite anticipée. Par ailleurs, en s’adressant aux syndicats autonomes du secteur, le ministre a déclaré, à la même occasion, que la législation algérienne garantit le droit syndical et veille à préserver ce droit et à accompagner et à prendre en charge les revendications exprimées par ces organisations syndicales. Il a plaidé, dans ce sens, pour une relation complémentaire et équilibrée qui prenne en ligne de compte les intérêts de la masse des employés.

Abordant le volet relatif à la gestion des structures d’aide à la création d’emploi et de micro-entreprise, le responsable du secteur du Travail a révélé qu’un audit de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) a été réalisé récemment pour identifier les contraintes et les obstacles rencontrés par les jeunes porteurs de projets. Il a expliqué que l’objectif de cet audit est de faciliter encore davantage les conditions d’accès à ces dispositifs et de stimuler l’entrepreneuriat auprès de cette catégorie de jeunes.

Ania Nait Chalal