Le monde vit une situation de “crise multiforme d’une rare intensité” (Messahel)

Le monde vit une situation de “crise multiforme d’une rare intensité” (Messahel)

NEW YORK – Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a regretté, samedi à New York, la situation de « crise multiforme d’une rare intensité » dans laquelle se trouve le monde dans son ensemble.

« Ce n’est pas sans regret que nous constatons que le monde dans son ensemble continue de vivre au rythme d’une crise multiforme d’une rare intensité. Une crise à propos de laquelle  M. Ant?nio Guterres était parfaitement fondé de s’alarmer », a-t-il affirmé dans un discours prononcé lors du débat général de la 73éme  session de l’Assemblée générale de l’ONU.

M. Messahel a rappelé, à ce titre, que le secrétaire général de l’ONU a fait, « très justement » remarquer que les conflits se sont aggravés et de nouveaux dangers ont émergé, que les inquiétudes mondiales au sujet des armes nucléaires n’ont jamais été plus fortes depuis la Guerre froide, que les changements climatiques évoluent plus vite que nos réponses, que les inégalités s’accroissent, que nous observons des violations inacceptables des droits de l’homme et que le nationalisme et la xénophobie s’exacerbent.

« Dans un environnement de mondialisation avancée, voire irréversible, la gravité de ces défis colossaux, anciens et nouveaux, se voit accentuée par les effets pervers d’une crise économique et financière qui tend à s’installer dans la durée malgré la timide hausse de la croissance économique mondiale », a-t-il avancé.

Face à ce constat, « rendu plus alarmant encore par l’apparition récente de velléités unilatéralistes et protectionnistes », a-t-il affirmé, le ministre a estimé que la communauté internationale doit « avoir le courage de reconnaître l’inadéquation, pour ne pas dire l’inanité, de nombre de politiques conjoncturelles suivies jusqu’ici du fait, essentiellement, des déficiences structurelles d’une architecture de gouvernance mondiale de plus en plus dangereusement anachronique ».