C’est la chaîne terrestre de l’ENTV, que les locataires du 21 Boulevard des Martyrs Alger, appellent désormais, Entreprise publique de télévision (EPTV) qui retransmettra les matchs du Mondial sud africain, dans environ trois semaines. Pour des raisons de droits, les autres chaînes satellitaires algériennes ne pourront pas le faire.
Ni la Chaîne 3 en langue nationale, ni Canal Algérie en français, ni la chaîne en tamazight, ne recevront en direct les images du Mondial. Même pour leurs émissions spécialisées en sport, ces chaînes devront se débrouiller avec les moyens du bord pour suivre et commenter cet évènement mondial auquel participe l’Algérie, pour la première fois, depuis 24 ans.
C’est la Fédération internationale de football, en collaboration avec les organisations internationales de télévision et de radio (UER et URTNA, notamment) qui gère les droits de retransmission qui sont payants. Les prix sont déterminés en fonction des auditoires et des zones géographiques.
Ainsi, l’EPTV a acquis les droits pour 22 matchs, ce qui inclut le premier tour et les autres phases de cette compétition footballistique. La diffusion de tous ces matchs s’effectuera par le réseau hertzien, terrestre et donc capté par les résidents en Algérie, exclusivement. Cela dit, les téléspecd’aprèstateurs algériens abonnés à des programmes satellitaires, auront, par ailleurs, le choix entre Jazeera Sports ou le bouquet de Canal +.
On sait déjà, par exemple que, pour le premier tour, la chaîne française TF1 non cryptée diffusera les matchs Algérie- Slovénie (le 13 juin) et Algérie- Angleterre (18 juin), tandis que France 2 (non cryptée) et Canal + diffuseront Algérie- USA , le 23 juin). Pour le second tour et les derniers matchs, les chaînes TF1 et France 2 en diffuseront les principaux, avec Canal +.
En fait, ces trois chaînes françaises se partagent la retransmission de toutes les rencontres. Jeudi dernier, les radiodiffuseurs membres de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR, ex- URTNA) se sont réunis à Dakar avec leur partenaire stratégique, la FIFA, pour finaliser les derniers aspects liés à la couverture télévisuelle et radiophonique de la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud (11 juin- 11 juillet).
Plusieurs axes ont été examinés par les représentants d’une trentaine de pays, lors de ces assises qui se sont déroulées à trois semaines du coup d’envoi de cet événement sportif mondial. Il a été, notamment, question des préparatifs effectués en vue d’une retransmission réussie des différents matches prévus au programme, qui seront couverts par des équipes entièrement africaines.
Selon le président de l’Union Africaine des Radiodiffusions, M. Julien Akpaki, il a été question des plans de couverture, du dispositif publicitaire, de la qualité du son et de l’image, «du professionnalisme des journalistes sportifs africains » qui seront sur le terrain pour couvrir l’événement, a notamment précisé M. Akpaki, qui est également directeur général de l’Office de radiotélévision du Bénin (ORTB). La télévision algérienne était représentée par M. Abderrahmane Khodja (ancien responsable de l’ex-URTNA), chargé des droits sportifs.
Il faut souligner que les télévisions se sont taillées la part du lion, en matière de retransmission. Plusieurs responsables de radios africaines déplorent cet état de faits imposé par la FIFA. Intervenant durant cette rencontre de travail, le directeur général de l’ENRS, M. Tewfik Khelladi, s’adressant au représentant de la FIFA, a appelé à une plus grande coordination au sein et avec l’UAR pour une répartition plus juste et plus équitable de l’ensemble des droits de diffusion «sur les différents supports audiovisuels ».
«Un tel objectif, a dit le directeur général de la radio algérienne, cité par des publications africaines, requiert une meilleure appréhension du marché de l’audiovisuel et commande, par conséquent, une plus grande concertation autour des grands segments de marchés aujourd’hui identifiés».
Oualid Ammar