Le mouvement Ennahda renouvelle sa direction « Le jeu des présidentielles est fermé »

Le mouvement Ennahda renouvelle sa direction « Le jeu des présidentielles est fermé »

Fatah Rebaï ne s’est pas représenté pour briguer un deuxième mandat à la tête du secrétariat général du Mouvement Ennahda.

Après un vote serré, c’est Mohamed Douibi qui lui succédera à partir d’aujourd’hui pour présider aux destinées de ce parti politique avec 118 voix contre 19 pour son adversaire et chargé de la communication, Mohamede Hdibi. D’ailleurs, beaucoup confondent entre ces deux noms, tellement ils se resseblent.

Dans une déclaration à l’Econews, le secrétaire général sortant a démenti que son refus de se représenter était lié aux présidentielles. « Ma position par rapport aux prochaines présidentielles est connue. Pour moi, le jeu est fermé et le pouvoir ne veut pas faire d’efforts. Nous sommes un parti qui a fourni beaucoup d’efforts et fait énormément de concessions les années passées pour arrêter l’effusion de sang dans le pays au prix des crises survenues dans le parti et les divisions qu’il a subies.

Aujourd’hui, nous sommes en droit de revendiquer que les élections soient totalement démocratiques. A l’instar de notre revendication de l’instauration d’une commission indépendante de supervision chargée de suivre du début jusqu’à la fin le scrutin, y compris à travers l’examen du fichier électoral». Et notre interlocuteur d’ajouter : « Il se trouve que le ministère de l’Intérieur a opposé une fin de non recevoir à notre demande ». Selon Fatah Rebaï, le département de Belaïz confond entre la commission de surveillance et celle de supervision.

Au moment où les pays de la région connaissent des révoltes, il n’est pas dans notre intérêt en Algérie de rééditer le scénario des années 90. Aussi il est impératif que « le pouvoir revoie sa copie ». Et dans le cadre de l’initiative du groupe des partis, Ennahda n’exclut pas l’appel au boycott des élections si les conditions démocratiques ne sont pas réunies.

« Il s’agit également à travers nos revendications de donner le prétexte à une intervention et une ingérence étrangère dans l’affaire du pays sous prétexte de sauvegarder la démocratie, ce qui serait fatal pour le pays. » Il faut signaler que le Madjliss Echoura du Mouvement Ennahada qui s’est tenu aujourd’hui à la Mutuelle des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda, n’a pas connu d’anicroches ni de prises de becs. La discipline a régné et même si le vote était serré, il n’en demeure pas moins qu’il s’est déroulé dans le calme.

Par Faouzia Ababsa