Réuni à l’occasion de la deuxième rencontre nationale qui s’est tenue à Oran les 17, 18, 19 octobre 2019, le mouvement national des féministes algériennes a réitéré sa « solidarité pleine et entière à l’égard des prisonnières et des prisonniers d’opinion », indique un communiqué du mouvement.
« Nous estimons, toutes, notre liberté remise en cause par la détention de Samira Messoussi, Yasmine Nour El-Houda Dahmani et Fatiha Belaifa (sous contrôle judiciaire). C’est pourquoi nous exigeons leur libération immédiate sans conditions et appelons à un renforcement de la mobilisation populaire au sein du Hirak » ajoute le communiqué.
Dans le même contexte et en réaffirmant leur « engagement en faveur d’une Algérie démocratique basée sur la justice sociale et l’égalité citoyenne garanties pour toutes les couches de la société » les féministes algériennes ont rejeté « avec force les élections du 12 décembre, imposées par un pouvoir antinational, décrié par le peuple » et ont appelé « toutes les citoyennes qui se reconnaissent dans ce combat, à poursuivre la mobilisation partout où elles se trouvent, à contribuer activement à la réalisation de ces revendications et à se joindre à nous pour consolider nos luttes ».
Par ailleurs le mouvement a dénoncé les « conspirations du pouvoir » contre les richesses nationales et la souveraineté du peuple aux « intérêts des multinationales », traduites « par le projet de loi des finances 2020 ainsi que le projet sur les hydrocarbures visent le bradage de notre sol et notre sous-sol, mettant ainsi en péril l’avenir des générations futures.
Le mouvement a également rejeté le code de la famille qui consacre la permanence de l’oppression des femmes « nous exigeons son abrogation en vue de l’instauration de lois civiles et égalitaires, et agissons activement contre toutes les pratiques sociales qui empêchent l’émancipation des femmes » ,peut-on lire sur le communiqué.