Les participants au colloque international « Cheikh Abdelhamid Ben Badis » ont souligné, avant-hier soir, à Oran, que l’action réformiste de l’imam Ben Badis a été une bataille contre l’ignorance et la colonisation. Les participants à cette rencontre, dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre des Affaires religieuses et des Wafks, Mohamed Aïssa, ont estimé que le mouvement réformiste a permis à la nation algérienne de se défendre et se prémunir contre les tentatives de spoliation et d’aliénation visant son identité.
Dans ce contexte, le professeur Kacem Cheikh Belhadj, de l’université d’Alger, a évoqué les relations entre le mouvement de Cheikh Bayoud et celui du cheikh Ben Badis, visant tous les deux à sortir la société du cercle de l’ignorance et du sous-développement. Il a précisé que la démarche des deux mouvements portait sur la réforme de la société par l’éducation, l’enseignement et la sensibilisation par le biais des écoles, des mosquées, des associations, des clubs religieux, la publication de journaux, l’action politique et l’envoi de délégations à l’étranger.
De son côté, l’universitaire Fatima Zohra Guechi, de Constantine, a évoqué le thème de la critique sociale au sein du mouvement réformiste à travers les écrits journalistiques. L’oratrice a relevé que ces écrits de presse débattaient des questions politiques, critiquaient le système coloniale et ses institutions et appelaient à l’unité du peuple algérien. L’assistance a également suivi une communication, transmise en direct de Constantine par satellite, de l’universitaire de Skikda Asma Chaoui qui a abordé les actions réformistes de l’imam Ben Badis. Elle a souligné que cette figure historique a toujours appelé à l’action et au sacrifice pour la communauté et la société algériennes. Il est à souligner que les convives et les invités de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015″ ont suivi par satellite la teneur de cette rencontre scientifique. Un riche programme de communications a été proposé, hier, à Constantine par des chercheurs issus de différentes universités du pays et d’autres venus de Tunisie, du Maroc, d’Arabie Saoudite, des Emirats arabes unies et du Qatar .
R. C.