Le MRE, Ali Hammam, contredit la SEAAL : «C’est un problème de gestion et non de production de l’eau»

Le MRE, Ali Hammam, contredit la SEAAL : «C’est un problème de gestion et non de production de l’eau»

Encore une fois, le ministre des Ressources en eau, Ali Hammam, a pointé du doigt une mauvaise gestion dans le secteur de l’hydraulique.

Ainsi, en visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Chlef, mardi dernier, le ministre a affirmé que « les perturbations dans l’approvisionnement en eau potable sont dues à l’absence de schémas directeurs sectoriels à travers les différents réseaux de distribution», a-t-il dit. En effet, ce n’est pas le même son de cloche chez les entreprises en charge de gérer les distributions.

Ainsi, pour les responsables de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL) à Alger et à Tipasa, à titre d’exemple, le problème de perturbations d’approvisionnement et de pénurie de l’eau à plusieurs facteurs, sont dus à une «surconsommation» du liquide vital durant cette période des grandes chaleurs, l’intervention dans la réparation des fuites d’eaux AEP, la mauvaise préparation de la saison estivale courante et bien d’autres imprévus qui ont été derrière le freinage de la dynamique de la SEAAL ».

Mais si le ministre Hammam pointe du doigt un problème de gestion de cette énergie indispensable et stratégique, c’est qu’il y a anguille sous roche. D’autant qu’il n’est pas le seul responsable à la tête du secteur à le dire. Ses prédécesseurs au MRE ont accusé également de « mauvaise gestion » de l’eau et sa distribution. Mais, les accusations restent lettre morte puisqu’elles n’ont pas donné suite, et encore moins régler le problème de la distribution de l’eau. Ceci, en dépit des sommes colossales injectées dans le secteur de l’hydraulique.

En outre, lors de sa visite, Ali Hammam a réaffirmé que « le problème des perturbations n’est aucunement lié à la production, mais à la gestion en matière de réseau et d’études techniques devant assurer le même niveau d’alimentation pour les zones supérieures et basses». Il en veut pour preuve à ses accusations, cinq communes de Chlef qui, selon lui, «souffrent d’approvisionnement de l’eau», dont il appelle à coordonner les efforts avec l’Algérienne des eaux (ADE) dans ce domaine, pour leur raccordement au réseau de distribution. Rappelons que seules 30 communes de la wilaya sont approvisionnées régulièrement en eau potable.

Concernant les études de réalisation, le ministre a mis l’accent sur « l’impératif de prendre en compte les schémas directeurs sectoriels. »

Med Wali