Le MSP qui a réuni son conseil consultatif, a exprimé mercredi dans un long communiqué ses craintes de voir l’Algérie retomber dans le scénario cauchemardesque des années 90. Le parti d’Abderrazak Makri croit déceler dans la situation que vit actuellement le pays, les signes avant- coureurs d’une explosion annoncée.
Il cite par exemple la loi de finance complémentaire avec un chapelet de taxes qui vont toucher directement la poche du citoyen. Et c’est la raison pour laquelle, explique le MSP, que cette loi passera sous forme d’ordonnance présidentielle, donc sans débat parlementaire. Un choix de voie significatif de la peur du gouvernement, estime le parti islamiste BCBG qui parle aussi dans son communiqué de « l’échec du système de gouvernance pour ces quinze dernières années ».
Le MSP fait état de l’intention du gouvernement de retourner bientôt à la politique de l’endettement pour le financement des projets à caractère social. A contrario, ce parti estime que l’Algérie a raté une opportunité historique de consacrer un système économique performant à cause de la corruption et de la mauvaise gouvernance.
Et pour sortir de cette impasse, une seule alternative, voit le MSP : l’organisation d’une transition politique à négocier avec le pouvoir. C’est pourquoi, il invite « les dirigeants à la sagesse et à l’acceptation de la coopération avec l’opposition, selon des normes internationales, pour une transition négociée en phase avec la conjoncture que traverse le pays, à même d’éviter l’anarchie et l’instabilité qui planent sur l’Algérie une fois la réalité sociale connue, la politique d’achat de la paix sociale, la généralisation de la corruption et l’achat des consciences s’avèreront inopérants.