« Au cours de cette rencontre nous avons expliqué l’idée du consensus national et répondu aux questionnements du RCD. Il s’est avéré qu’il n’ y a pas de divergences majeures entre les deux partis car l’initiative ne consiste pas à se mettre d’accord sur un candidat (à la présidentielle), mais c’est le projet de l’initiative en lui-même qui demeure important », a souligné M. Makri dans une déclaration à la presse, à l’issue de la rencontre qui s’est déroulée au siège du RCD.
M. Makri a précisé que « l’initiative du consensus national va dans le sens et le prolongement de la plateforme de Mazafran », laquelle évoque la mise ne place d’un gouvernement d’union nationale.
Qualifiant sa rencontre avec le RCD de « riche », le président du MSP a estimé que le RCD est un « parti présent sur la scène et qui propose des idées ».
De son côté, M. Belabbas a rappelé que le RCD est connu pour être « l’acteur principal du projet de la plateforme de Mazafran », soulignant qu’à l’époque son parti n’avait pas voulu agir seul.
« Nous avions alors décidé de solliciter un nombre de partenaires politiques pour nous mettre d’accord sur une démarche, ce qui nous a permis de réfléchir et d’élaborer ensemble le document de la plateforme de Mazafran », a-t-il expliqué.
« Nous avons toujours affirmé que la plateforme de Mazafran n’est pas un projet enterré », a ajouté M. Mohcine, faisant observer « qu’aujourd’hui le MSP l’a relancée sous une autre appellation ».
Toutefois, le président du RCD, a relevé « quelques points sur lesquels son parti ne peut pas être d’accord » avec le MSP, citant notamment le cas du « candidat du consensus » pour les élections présidentielles de 2019.
Estimant que « la majorité des candidats sont des enfants du système », M. Mohcine a indiqué que l’Algérie connait « une nouvelle ère et une nouvelle génération d’acteurs politiques auxquels il faut donner l’occasion, d’où la nécessité d’une compétition libre organisée par une instance indépendante de gestion des élections ».
Par ailleurs, et à une question relative à la revendication du RCD concernant « la parité entre l’homme et la femme dans l’héritage », M. Mohcine a considéré que « la presse a amplifié ce sujet », alors que M. Makri a précisé que « ce point n’était pas à l’ordre du jour » de sa rencontre avec le président du RCD.