Le «no comment» des avocats du général Hassan

Le «no comment» des avocats du général Hassan

La lettre surprise du général de corps d’armée à la retraite Mohamed Mediène, dit Toufik, conforte la cause des défenseurs du général Hassan, condamné le 26 novembre à 5 ans de prison ferme par le tribunal militaire d’Oran, pour «destruction de documents» et «infraction aux consignes».

Cependant, la sortie médiatique de l’ancien patron du DRS n’a suscité aucune réaction publique ni commentaire des avocats du général Hassan. Me Mokrane Aït Larbi, qui avait pourtant demandé la convocation du général Toufik au tribunal militaire d’Oran pour apporter son témoignage, refuse de faire le moindre commentaire. «Je n’ai aucune réaction à faire (par rapport à la lettre du général Toufik)», a-t-il répondu, hier, à notre sollicitation. Même si le contenu de la lettre conforte votre avis sur l’affaire ?, avons-nous insisté. «Ce n’est pas à moi de le dire», s’est-il contenté de répondre. La même attitude a été observée par Me Khaled Bourayou. «Je m’interdis tout commentaire», a-t-il dit. «Je n’ai rien à dire», a-t-il réitéré devant notre insistance. Que dit alors le général Toufik dans sa lettre ? Ce dernier a défendu le général Hassan, en se disant «consterné par l’annonce du verdict prononcé par le tribunal militaire d’Oran». «Après avoir usé de toutes les voies réglementaires et officielles, j’ai estimé qu’il est de mon devoir de faire connaître mes appréciations à l’intention de tous ceux qui sont concernés par ce dossier, ainsi que tous ceux qui le suivent de près ou de loin», a affirmé l’ancien chef du DRS, rappelant que le général Hassan était le chef d’un service érigé par le décret agissant sous l’autorité de son département.

Le général Toufik a conforté la plaidoirie de la défense du général Hassan, en affirmant que l’opération qui lui a valu l’accusation d’«infraction aux consignes générales» a été traitée dans le respect des normes et en rendant compte aux moments opportuns.

Le général, qui est sorti du silence gardé durant les 25 ans de son règne à la tête du DRS, a estimé que «le plus urgent, aujourd’hui, est de réparer une injustice qui touche un officier qui a servi le pays avec passion». Le plus urgent est aussi, selon lui, et là il prend la défense de tous les officiers de son département limogés ou poursuivis en justice, «de laver l’honneur des hommes qui, tout comme lui, se sont entièrement dévoués à la défense de l’Algérie».