Le nombre d’élèves à besoins spécifiques pris en charge dans des établissements scolaires est passé de 3.375 pour l’année scolaire 2014/2015 à 23.722 pour 2016/2017, a indiqué samedi à Alger, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de la tenue de l’Atelier sur la prise en charge des enfants en situation de handicap en milieu scolaire, Mme Benghebrit a déclaré que « le nombre d’élèves à besoins spécifiques pris en charge dans des établissements scolaires a été multiplié par sept, passant de 3.375 pour l’année scolaire 2014/2015 à 23.722 pour 2016/2017 ».
Elle a fait savoir que le nombre d’enfants atteints d’autisme et d’handicap mental léger, pris en charge en milieu scolaire est de 15.406, dont 13.025 en classes ordinaires.
Cependant, elle n’a pas manqué de souligner que même « si les progrès sont remarquables, des contraintes persistent ». « Les défis son loin d’être seulement matériels ou d’encadrement. Il s’agit de certaines mentalités », a-t-elle déploré.
Pour ce faire, elle a précisé que l’organisation de cet atelier en collaboration avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, vise à faire le point de l’état de la prise en charge dans le secteur de l’éducation, des enfants à besoins spécifiques et d’identifier de manière « concrète » où se situe les difficultés et les blocages.
« Il est bien malheureux de dire, que même aujourd’hui, il existe des personnes qui considèrent davantage le handicap comme une déficience, une maladie que comme une différence », a souligné le ministre.
Mme Benghebrit a indiqué qu’un programme de formation sur la pédagogie inclusive comprenant trois cycles, au profit des inspecteurs a débuté en janvier 2017. L’objectif étant de prendre en charge ces enfants.
De son côté, la ministre de la solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem a déclaré avoir fait part au Premier ministre, des problèmes rencontrés par son département dans la prise en charge des enfants à besoins spécifiques.
La raison, a-t-elle expliqué, est que plus de 30% des éducateurs et encadreurs sont des contractuels. Selon elle, il est temps de trouver une solution pour l’encadrement de cette catégorie d’enfants.
A noter que les travaux de l’Atelier sur la prise en charge des enfants en situation de handicap en milieu scolaire, qui se poursuivent à huit clos, devront être sanctionnés par des recommandations.