Le nouveau port en eaux profondes coûtera 3,3 milliards de dollars

Le nouveau port en eaux profondes coûtera 3,3 milliards de dollars

Le projet du nouveau port en eaux profondes d’El Hamdania à Ténès bénéficiera de deux sites totalisant 2 000 hectares destinés à accueillir des projets industriels.

Le projet de nouveau port en eaux profondes devrait être réalisé en deux phases s’étalant sur près d’une décennie, pour un coût estimé à 3,3 milliards de dollars.

La construction de ce projet sera confiée à un partenaire étranger de renom, en étroite association, selon la règle des 51/49%, avec des entreprises algériennes publiques et privées. Ces dernières seront même impliquées dans le financement de cette réalisation et dans sa gestion future. Le futur port sera inséré dans les circuits du transport maritime international de sorte à y drainer un trafic significatif.

Il sera aussi un pôle de développement industriel, relié aux réseaux ferroviaire et autoroutier. Le futur port de Ténès, qui répondra à la plus importante exigence technique déjà relevée dans une première étude, est dicté par le souci des autorités portuaires de recevoir des navires de gros et très gros tonnage.

Car, jusqu’à présent, les marchandises à destination des ports d’Algérie ne sont transportées que par des caboteurs, à défaut d’infrastructures portuaires d’importance pour l’accostage de navires de gros tonnage ayant un grand tirant d’eau.

Actuellement, elles sont transbordées notamment aux ports de Giatora (Italie) et d’Algesiras (Espagne), la profondeur des eaux dans la plupart des ports algériens ne dépassant pas 11 mètres. La réalisation de ce nouveau port avec un grand tirant d’eau permettra l’accostage de navires de gros tonnage.

Le ministère des Transports a déjà lancé, au cours du 1er trimestre 2014, un appel d’offres national et international restreint pour l’étude de la recherche d’un site pour ce nouveau port commercial. Les capacités du port d’Alger, la plus importante infrastructure portuaire du pays, vont arriver un jour à saturation. C’est pourquoi les pouvoirs publics ont envisagé la création d’un Greenfield port, un espace ouvert loin de la ville.

Le lieu de son implantation a déjà fait naître une polémique entre divers acteurs et un conflit de compétences entre le ministère des Transports et celui des Travaux publics.

Le choix du port de Ténès, près du cap éponyme, qui offre l’avantage d’être en eaux profondes et a déjà l’infrastructure de base requise, notamment le réseau routier, et sa proximité avec l’autoroute est-ouest et le réseau ferroviaire à partir de Chlef (58 km), en attendant la réalisation de l’autoroute Ténès-Tissemsilt, en passant par la ville de Chlef, a visiblement refroidi les ardeurs de certains opposants.

L’Algérie compte actuellement dix ports commerciaux dont neuf datent de l’époque coloniale : Alger, Annaba, Arzew (Oran), Béjaïa, Djendjen (Jijel), Ghazaouet (Tlemcen), Mostaganem, Oran, Skikda et Ténès (Chlef).