Le nouveau président iranien, Hassan Rohani, élu dès le premier tour le 14 juin, a été officiellement investi ce samedi en présence du Guide suprême. Le religieux modéré a promis d’œuvrer pour la levée des sanctions « injustes » imposées au pays.
Après l’élection, l’investiture. Le nouveau président modéré iranien Hassan Rohani a été investi samedi 3 août dans l’après-midi, lors d’une cérémonie en présence du guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei et de hauts responsables du pays. Une cérémonie au cours de laquelle le religieux modéré s’est donné pour priorité la levée des sanctions imposées à l’Iran en raison de son programme nucléaire.
« Le gouvernement va œuvrer pour sauver l’économie, relancer l’entente constructive avec le monde, faire de nouveaux pas pour la grandeur de l’Iran, assurer les intérêts nationaux et lever les sanctions injustes », a déclaré Hassan Rohani, dans un discours retransmis en direct par la télévision d’État.
Au cours de la cérémonie, qui a eu lieu dans une Husseiniyeh, lieu de culte chiite, le Guide, véritable numéro un du régime des mollahs, a embrassé sur la joue le nouveau président, lequel a déposé en retour un baiser sur le revers de son vêtement.
« Un homme compétent »
Le Guide Khamenei s’est également félicité de l’élection de Rohani. « Le choix d’un homme compétent qui a servi pendant trois décennies l’establishment (islamique) et a résisté face aux ennemis en tant que religieux témoigne d’un message de fidélité au régime et de confiance au clergé », a-t-il écrit dans le décret d’investiture, lu par son chef de cabinet.
Dimanche, le nouveau chef d’État prêtera serment devant le Parlement lors d’une cérémonie pour laquelle l’Iran a invité, pour la première fois, des dirigeants étrangers. Une dizaine de chefs d’État de pays de la région feront le déplacement. Javier Solana, ancien chef de la diplomatie européenne, qui avaient mené des négociations nucléaires avec l’Iran au nom des grandes puissances, est l’invité de marque de cet événement.
Hassan Rohani a créé la surprise le 14 juin en se faisant élire dès le premier tour avec 51 % des voix. Il succède à Mahmoud Ahmadinejad, dont les huit années de présidence ont été marquées par de nombreuses tensions avec l’Occident, en particulier sur le dossier nucléaire controversé de Téhéran.