L’utilisation des cartes bancaires sera élargie avant juin 2016, a annoncé le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, et ce dans le but de réduire le niveau de circulation de la masse monétaire en circulation hors du circuit bancaire.
Après le chèque, le ministre des Finances espère élargir les cartes bancaires au paiement qui servent, jusqu’à aujourd’hui, uniquement à retirer de l’argent au niveau des guichets bancaires ou des distributeurs automatiques (DAB). Une décision qui affiche la volonté des pouvoirs publics de mettre l’économie algérienne aux normes internationales.
« Cette mesure vise à réduire le niveau de circulation de la monnaie hors du circuit bancaire », a rappelé Abderrahmane Benkhalfa, lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaine III de la Radio algérienne. En effet, L’usage de ce moyen de paiement moderne reste encore trop faible en Algérie. Au lieu des 4 millions de porteurs de cartes de paiement prévus théoriquement par les pouvoirs publics, l’on ne dénombre qu’un million qui n’ont généré que 11 000 transactions, soit moins de 1%, de toutes les opérations réalisées au sein des banques.
Le premier argentier du pays a révélé, par ailleurs, qu’à partir du 1er juillet prochain un décret de loi qui institue l’utilisation du chèque pour toutes les transactions supérieures à 1 million de dinars (100 millions de centimes), rentrera en vigueur.
C’est la troisième tentative du gouvernement d’imposer le paiement par chèques bancaires, les deux premières se sont soldées par un echec.
Une réunion devrait être tenue, jeudi prochain, avec les banques et établissements financiers pour préparer la mise en œuvre du nouveau mécanisme, a révélé M. Benkhalfa, en précisant toutefois, que « les banques ouvriront leurs guichets à partir du 1er juillet prochain pour recevoir tous les fonds qui sont hors circuit bancaire ».
Notons que l’obligation de paiement par chèque ne concerne, pour l’heure, que des segments plus ou moins maîtrisables, tels que l’acquisition de biens immobiliers, de voitures et véhicules roulants.
Le décret signé le 16 juin par Abdelmalek Sellal mentionne également que tout paiement égal ou supérieur à la somme de un million de dinars (1.000.000 DA) effectué en règlement des services fournis par les entreprises et professions non financières doit être effectué par les moyens de paiement scripturaux. En cas du non-respect des dispositions de ce décret, les sanctions prévues au titre de la loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme seront appliquées.