Par Hanafi Hattou
La situation qui prévaut en Algérie depuis le début des manifestations populaires appelant au départ du président Bouteflika et de son clan s’est taillé une part non négligeable dans les débats organisés, avant-hier, au Parlement européen, à Strasbourg. Les eurodéputés ont indiqué qu’ils suivent de très près les derniers développements survenus sur la scène politique algérienne et qui sont étayés par des marches populaires de contestation.
Ainsi donc, la vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, a souhaité que “les demandes de la population qui appelle à la réforme de la gouvernance, à une ouverture politique plus large et à davantage d’opportunités économiques et sociales, spécialement pour les jeunes, doivent être suivies par des réponses positives”.
Tout en louant le caractère pacifique des manifestations populaires organisées en Algérie depuis le 22 février, la haute-représentante de l’Union européenne relèvera que “tout processus doit être transparent et doit inclure toutes les franges de la société algérienne. C’est aux Algériens de décider par eux-mêmes comment doit se dérouler la transition”.
Et d’ajouter : “L’UE doit encourager des élections libres, justes et inclusives du prochain président algérien, qui devraient se tenir dans un délai raisonnable. L’Union européenne est prête à soutenir ces élections avec une expertise technique et l’examen de l’envoi d’une mission d’observation électorale, si l’Algérie le demande et si les conditions du processus sont réunies.” Mme Federica Mogherini a insisté pour qu’un “consensus se cristallise autour d’une feuille de route pour la transition, ainsi que sur qui devrait la porter”.
Et de conclure : “L’Union européenne doit continuer à soutenir l’Algérie dans ses réformes socioéconomiques et dans la mise en forme de perspectives qui rencontrent les ambitions de la population, spécialement les jeunes, et tout cela dans le respect de la souveraineté algérienne.”
H. H.