Le pétrole au plus bas de l’année, la Libye inquiète

Le pétrole au plus bas de l’année, la Libye inquiète

«Après les données décevantes du Département américain de l’énergie (concernant les réserves et la production des États-Unis, NDLR), la hausse de la production en Libye et la montée des extractions canadiennes et nigériennes inquiètent quant à une offre trop abondante pour la demande», a expliqué Enrico Chiorando, analyste chez Love Energy.

Les cours du pétrole s’effondraient à leur plus bas en plus de cinq mois jeudi en fin d’échanges européens, la perspective d’une production libyenne sans encombre venant plomber le moral d’investisseurs déjà moroses.

Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 48,78 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, à son plus bas depuis plus de cinq mois, en baisse de 2,01 dollars par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de juin atteignait également son plus bas en cinq mois et perdait 1,96 dollar à 45,86 dollars.

«Après les données décevantes du Département américain de l’énergie (concernant les réserves et la production des États-Unis, NDLR), la hausse de la production en Libye et la montée des extractions canadiennes et nigériennes inquiètent quant à une offre trop abondante pour la demande», a expliqué Enrico Chiorando, analyste chez Love Energy.

En ce qui concerne la Libye, les deux principaux antagonistes ont opéré un timide rapprochement à travers une rencontre aux Émirats arabes unis, a-t-on appris mercredi soir.

La production libyenne pourrait donc reprendre si les conflits armés qui la perturbent cessaient.

Mais la principale source d’inquiétude pour les marchés reste l’augmentation de la production américaine, qui s’est relancée dans les derniers mois.

«Le nombre de puits actifs est en hausse constante depuis mai dernier», a noté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

«Jusqu’à présent, le nombre de puits actifs recule à partir de 47 dollars le baril de WTI. Il faut désormais voir si cela va se reproduire», a-t-il ajouté.