Le pétrole bat un record de perte de sa valeur vieux de 10 ans: La hantise des pays producteurs avant la réunion de Vienne

Le pétrole bat un record de perte de sa valeur vieux de 10 ans: La hantise des pays producteurs avant la réunion de Vienne

La courte, très courte, éclaircie de jeudi soir et des premières heures de la matinée de vendredi sur le marché asiatique, le cours du pétrole a été malmené au point où la séance de vendredi a été la parfaite illustration de ce qu’il a enduré durant un mois de novembre qui restera dans la mémoire des producteurs et des courtiers.

Le pétrole a donc bouclé le mois de novembre, lors de la séance de vendredi, à un cours moindre de 80 cents par rapport au prix de clôture de jeudi soir. En effet, le baril de Brent de la mer du Nord, livraison en janvier, a fini à 58,71 dollars sur l’Intercontinental Exchange de Londres, soit une baisse de 80 cents donc par rapport à la clôture de jeudi, alors que sur le marché new-yorkais, quelques heures plus tard, le baril de Light Sweet Crude, livraison en janvier également, le cours a fini avec une baisse de 52 cents par rapport à celui de la fermeture de séance de jeudi soir, une séance qui clôt un mois de novembre tout au long duquel le pétrole a battu un record en perte de valeur de 22%, niveau jamais enregistré depuis dix ans. De quoi contraindre les producteurs à plancher dès maintenant sur une esquisse de consensus avant la réunion très attendue de l’Opep, jeudi et vendredi à Vienne. Réunion dont la toute heureuse issue est suspendue à la disponibilité des deux principaux acteurs que sont l’Arabie Saoudite et la Russie à faire converger leurs points de vue, cette dernière étant donnée disposée, mais sous quelques réserves, à faire baisser sa production. Une possibilité qui, semble t-il, a pris du plomb dans l’aile au fil des heures entre mercredi et vendredi.

Quoi qu’il en soit, le marché pétrolier a besoin d’une décision du genre fort, par exemple une baisse de pas moins d’un million de barils quotidiennement, si les producteurs ne veulent pas voir de plus près encore le spectre de la crise de 2014, dont les stigmates sont toujours aussi visibles dans certains pays plus que d’autres parmi les producteurs, à l’instar de l’Algérie, où l’inquiétude va grandissant depuis le début du mois d’octobre, période étalée sur deux mois donc qui a vu le pétrole perdre plus de 30% de sa valeur en raison d’une importante offre par rapport à la demande. La réduction de l’abondance de l’or noir constituera donc le «clou» des thèmes retenus pour la réunion de Vienne, jeudi d’abord lorsque les pays membres se retrouveront avant qu’y prennent part les partenaires non membres de l’Opep le lendemain.

Azedine Maktour