Les cours du pétrole ont ouvert en hausse mardi à New York, les investisseurs continuant d’évaluer les chances d’une prolongation des quotas de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’onze autres producteurs.
Vers 13H15 GMT, le prix du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, prenait 58 cents à 48,31 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours semblaient tenter un léger rebond mardi, après avoir perdu plus de 11% depuis début mars, les marchés s’inquiétant du manque d’effet des réductions de l’offre de l’Opep et de ses partenaires, dont la Russie, entrées en vigueur le 1er janvier pour une durée initiale de six mois.
« Les stocks mondiaux n’ont pas autant baissé que ces pays l’auraient espéré et la production des pays non membres de l’Opep augmente plus vite que ce qu’aimeraient voir les membres du cartel », a estimé Andy Lipow de Lipow Oil Associates. « Donc pour rééquilibrer le marché il va falloir étendre la réduction jusqu’à la fin de l’année. »
Un pas que n’ont pas encore franchi l’Opep et ses partenaires malgré quelques déclarations engageantes en ce sens.
« Une prolongation des réductions de l’Opep reste notre scénario le plus probable mais le respect (des quotas) risque de baisser au second semestre », ont estimé les experts de la banque JPMorgan dans une note.
Dans l’attente de précisions sur le sujet, les investisseurs se pencheront sur les chiffres hebdomadaires de l’offre et la demande aux Etats-Unis qui seront comme d’habitude publiés mercredi par le département de l’Energie (DoE).
Les stocks de brut y sont à un niveau record après n’avoir pratiquement pas cessé de progresser depuis le début de l’année et la production américaine a tendance à monter depuis l’automne, dopée par un regain des extractions de pétrole de schiste.
Une production américaine en hausse alors que l’Opep et ses partenaires réduisent la leur est un des facteurs qui, avec des prises de positions spéculatives, explique le « fort écart de prix actuel » entre le cours du WTI, référence américaine, et celui du Brent à Londres, qui sert de référence internationale, selon les analystes de Commerzbank dans une note.
Retrouvez les articles