Les cours du pétrole reculaient vendredi en fin d’échanges européens, s’inscrivant en nette baisse sur la semaine alors que les investisseurs renouent avec la prudence avant que l’ouragan Nate n’atteigne les côtes américaines du golfe du Mexique.
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 55,47 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,57 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de novembre cédait 1,43 dollar à 49,36 dollars.
« Les investisseurs s’inquiètent de voir la tempête tropicale Nate s’approcher du golfe du Mexique, où elle devrait se transformer en ouragan. Cela ressemble aux tempêtes Harvey et Irma, où les raffineries américaines avaient été immobilisées », a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.
Des plateformes pétrolières et gazières ont été évacuées dans le golfe.
Les tempêtes qui s’abattent sur les Etats-Unis perturbent la production de brut, mais entament également l’activité des raffineries, et donc la demande locale de pétrole non raffiné. Le prix du WTI recule, ce qui a poussé les exportations américaines à de nouveaux plus hauts dans les dernières semaines.
Les cours avaient par ailleurs été soutenus au cours des dernières séances par les signes de rapprochement entre la Russie et l’Arabie saoudite, les deux figures de proue d’un accord engageant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres gros pourvoyeurs d’hydrocarbures à limiter leur production. Le but est de restreindre l’offre d’or noir sur le marché mondial et ainsi tenter de redresser les prix.
Les dirigeants russes et saoudiens ont suggéré qu’ils étaient prêts à étendre cet accord.
Mais pour Bart Melek de TD Securities, « le marché s’est peut-être un peu trop emballé, rien n’est encore signé et beaucoup de choses peuvent encore changer » avant la prochaine réunion officielle de l’Opep qui aura lieu fin novembre à Vienne.
« Les marchés attendaient peut-être quelque chose de plus concret de cette visite royale. En perdant près de 3% sur la séance, le WTI s’éloigne à nouveau du niveau de 53 dollars atteint fin septembre », a pour sa part estimé Chris Beauchamp, analyste chez IG.