Le pétrole souffle le chaud et le froid, mais reste au-dessus de 55 dollars: Le coup de pompe du baril

Le pétrole souffle le chaud et le froid, mais reste au-dessus de 55 dollars: Le coup de pompe du baril

Il faut souligner toutefois que la situation comparativement à celle de la fin du mois de septembre 2016, est plus favorable à l’Algérie.

La dégringolade des prix du pétrole est à l’origine de la crise financière que traverse le pays. Quoi de plus normal donc de scruter leur niveau pour évaluer leur capacité de nuisance ou celle annonciatrice de lendemains plus cléments. Cela dépend de quel côté ils balancent. En ce moment ils ont plutôt tendance à souffler le chaud mais tout en restant au-dessus des 55 dollars à Londres. Un scénario que l’on a pu observer hier. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, qui se négociait à 55,79 dollars hier vers 11h30 à Alger sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, s’est affaissé légèrement pour s’afficher à 55,33 dollars, accusant une baisse de 15 cents par rapport à la clôture de lundi.

Le baril accuse sans conteste un coup de pompe. Après avoir vécu une semaine euphorique la semaine dernière et après avoir aligné pas moins de cinq séances consécutives de hausse. Les cours de l’or noir qui étaient sur la montante portés par les rapports de l’Opep et de l’AIE qui ont fait état d’une demande mondiale plus robuste que prévue en 2017. Des indices qui laissent entrevoir une fin d’année moins stressante pour le pays dont les revenus sont assurés par les exportations des hydrocarbures. Les décisions qui seront prises dans le cadre de la loi de finances 2018 ne devront pas par ricochet, affecter le pouvoir d’achat des travailleurs. La justice sociale à laquelle a appelé le chef de l’Etat sera incontestablement préservée.

Le coup d’arrêt que viennent de marquer les prix du pétrole n’est en effet pas aussi dévastateur pour élaborer des thèses, à ce point, catastrophiques. Il faut souligner que, malgré tout, la situation comparativement à celle de la fin de la même période de l’année dernière, est plus favorable à l’Algérie. Chiffres à l’appui. Le 28 septembre 2016 à 11h00, heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s’est échangé à 46,51 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Soit près de 10 dollars de plus. Certes ce n’est pas le Pérou. Mais cela restera toujours 10 dollars de plus à mettre dans la tirelire. Par les temps qui courent cela est loin d’être négligeable. Surtout que le président de la République a instruit le gouvernement pour la préservation des réserves de changes tout comme il a insisté pour que l’Algérie garde sa souveraineté financière. Seul un effondrement du niveau du baril peut contrarier ces options. Un scénario qui n’est pas dans les tiroirs des experts.

La tendance serait plutôt pour une hausse au petit trot ou au surplace. Les spécialistes l’expliquent. «En attendant, les cours n’arrivent pas à prendre assez de vitesse pour améliorer ses récents plus hauts ni pour repartir à la baisse», a fait remarquer Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. Les cours du brut pourraient à court terme continuer à monter, notamment grâce à la baisse des réserves, à l’engagement ferme de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et de son chef de file l’Arabie saoudite en particulier, de limiter sa production, et à la baisse des puits actifs a estimé pour sa part Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB Markets.

L’Opep et 11 de ses alliés qui ont décidé de réduire leur offre de 1,8 million de barils par jour jusqu’en mars prochain n’ont pas encore dit leur dernier mot. L’Algérie a été la cheville ouvrière de cette décision qui s’est esquissée lors d’un sommet de l’Opep qui s’est tenu le 28 septembre 2016 à Alger, en marge du 15e Forum international de l’Energie. Nul doute qu’elle jettera toutes ses forces dans la bataille pour que la «guerre des prix» du pétrole tourne en faveur des pays producteurs laminés par leur dégringolade.