Ce qui a caractérisé la première semaine du mois de Ramadhan, est le retour en force du phénomène de vagabondage et de mendicité à travers les rues d’Oran, où la présence des mendiants en rangées, s’accaparant même des trottoirs et assiégeant les passants devant les mosquées, les marchés ou les bureaux de poste, pour leur arracher une pièce d’argent se fait remarquer.
Aucune rue ou quartier n’ont été épargnés de ce phénomène de mendicité, qui a fait sortir beaucoup de familles à la rue pour profiter de l’occasion du mois sacré et frapper à toutes les portes, avec insistance notamment les mosquées avec les désagréments qu’ils peuvent causer aux fidèles et parfois arrivés même à harceler les passants dans les rues. Les mendiants en essaim choisissent les endroits les plus populaires et les plus dynamiques, à l’exemple des quartiers Choupot, Colonel Lotfi et le centre de la ville pour récolter le maximum d’argent, une ruse sur laquelle se basent les mendiants pour réaliser des profits importants au cours de ce mois sacré où les jeûneurs sont plus généreux par rapport au reste des mois, et même les mosquées sont soigneusement ciblées par les mendiants où les fidèles sont pris d’assaut après chaque accomplissement de la prière, même tard la nuit après les prières de tarawih. Beaucoup de citoyens ont exprimé leur insatisfaction face à l’arrêt des campagnes de rassemblement des mendiants et des sans-abri pour déterminer leurs identités et de punir les opportunistes qui ne cherchent que le gain d’argent. À cet égard, des sources bien informées de la Direction de l’activité sociale ont rapporté que l’opération avait été suspendue jusqu’à l’expiration du mois sacré en vertu des préoccupations de ses agents pour nourrir les nécessiteux à travers les tables de miséricorde.
Touffik