Le plan de réhabilitation de la Casbah ne vise pas à la vider de ses habitants

Le plan de réhabilitation de la Casbah ne vise pas à la vider de ses habitants

Le wali d’Alger Abdelkader Zoukh a indiqué jeudi que le plan de réhabilitation de l’ancienne Casbah ne visait nullement à vider la cité de ses habitants mais qu’il proposait d’impliquer les propriétaires d’habitations au processus de restauration.

Le Wali qui rencontrait les représentants de la société civile de la Casbah à l’issue d’une visite dans cette cité à l’occasion de sa journée nationale a affirmé que son administration encourageait les familles attachées à leurs anciennes habitations à s’impliquer dans le processus de restauration.

Vider la cité de ses habitants s’apparenterait à la vider de son âme, a estimé le wali qui répondait aux préoccupations des associations de sauvegarde de la Casbah. Il a rappelé que 53 familles ont quitté l’espace de la citadelle dans le cadre du relogement et que toute la rigueur sera observée en matière de contrôle et qu’il ne sera pas permis aux familles relogées de réintégrer leurs habitations.

Des membres d’associations, dont l’historien Belkacem Babaci ont appelé à l’application de la loi interdisant le retour des familles relogées dans leur demeures fermées rappelant la loi 04-98 interdisant la vente des douirates aux étrangers. M. Babaci a fait savoir que la Casbah comptait actuellement quelque 52.000 habitants expliquant que ce nombre dépassait les capacités de la cité.

D’autres ont appelé à réhabiliter la salle de cinéma « Nedjma » au coeur du quartier de la Casbah et le siège des scouts musulmans algériens. Le wali a assuré que toutes les bâtisses étaient concernées par la restauration et que plus de 2400 milliards de centimes ont été dégagées pour finaliser le plan de réfection de la cité antique.

Les services de wilaya vont choisir 56 bureaux d’études pour superviser le travail colossal a entreprendre, a ajouté le wali précisant que les bureaux d’études retenus désigneront ultérieurement les entrepreneurs qui devront prendre en charge les travaux dans le respect des conditions techniques et urbanistiques pour la restauration de la Casbah qui est classée par l’Unesco patrimoine universel de l’humanité.

M. Zoukh s’est rendu ensuite à la citadelle, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux au niveau du Palais du Dey (les travaux d’urgences finalisés), et qui devra bénéficier d’une enveloppe supplémentaire pour le lancement des travaux de restauration, mais après constat lundi prochain par la commission des marchés des travaux réalisés sur le terrain.

Alors que la cité des janissaires s’apprête à accueillir les visiteurs et les différents activités, les travaux au niveau du Palais Hassan Bey, à la basse Casbah, se poursuivent, dans le cadre d’un partenariat entre une société espagnole et deux sociétés algériennes spécialisées dans le bois et le marbre.

La partie inférieure du Palais, réservée aux archives, a été complètement vidée et nettoyée, afin de procéder à sa restauration intégrale dans les plus brefs délais, selon le directeur des équipements publics.

Dar el Baroud renferme d’importantes découvertes archéologiques, à l’instar de grandes jarres utilisées pour la conservation de la poudre à canon, a précisé M. Berkoun.

Les maisonnettes entourant Djamaa el Barani (Bab Djedid) font l’objet d’une étude d’évaluation.

Par ailleurs, le directeur de la culture de la wilaya d’Alger, Mokhtar Khaldi a proposé la participation du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques à cette opération, car parallèlement aux travaux de restauration, des vestiges sont à exploiter.

Le wali de la wilaya d’Alger a insisté sur la nécessité d’impliquer les artisans dans le plan de restauration et de rénovation de la Casbah.

Il a exhorté le directeur de la formation professionnelle de la wilaya à l’application de la convention signée entre les secteurs de la formation professionnelle et du tourisme, qui assure au stagiaire une carte d’artisan et un local commercial au sein de la Casbah dans le cadre de la formule de l’ANSEJ.