Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, M. Mohamed Benmeradi, a indiqué hier qu’un programme de mise à niveau et d’investissement de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) sera soumis incessamment au Conseil des participations de l’Etat.
Ce programme comporte, selon le ministre qui était en visite au complexe de la société, plusieurs volets, tels que le traitement des aspects financiers, l’aspect managérial, les mises à niveau notamment des équipements qui datent, pour certains, de 1973. M. Benmeradi a, en outre, affirmé que le gouvernement et le Conseil des participations de l’Etat sont disposés à apporter un appui à la société. Et, dira-t-il, «à partir de la plate-forme de Rouiba, nous allons assister à un renouveau de l’industrie nationale. Cela va être un point de départ qui sera suivi par le développement d’autres plates-formes au niveau national et un tissu qui assurera plus d’intégration de la sous-traitance et qui créera de nouvelles activités dans l’aval de l’industrie mécanique».
Le représentant du gouvernement a également estimé que la SNVI est prête à se délester de 20% de son chiffre d’affaire au profit de la sous-traitance avec des nationaux. Quant aux difficultés financières qu’a connues la société, le ministre n’a pas mâché ses mots en assurant que le gouvernement accompagnera les entreprises qui iront sur le marché pour leurs besoins financiers en prenant en charge les dépenses liées notamment aux intérêts de leurs crédits.
Interrogé sur l’implantation de chaînes de montage de véhicules légers, le ministre a reconnu que l’industrie mécanique est
«complexe». «Pour le développement d’autres branches, je préfère laisser les spécialistes s’exprimer sur cette question», a-t-il soutenu. Cependant, le ministre qui a préféré se concentrer sur ce «fleuron de l’industrie nationale» a rassuré les responsables de cette entité, affirmant que «les capacités de la SNVI sont très intéressantes et méritent d’être encouragées».
Evoquant la stratégie du ministère pour les années à venir, M. Benmeradi a expliqué qu’il n’y a pas que l’industrie mécanique, il y a aussi l’industrie électronique qui est fondamentale, l’industrie chimique et la sidérurgie. Pour sa part, le président-directeur général de la SNVI, M. Mokhtar Chahboub, a indiqué que sa société a exporté entre 2009 et début 2010 pour une valeur de 2,5 millions de dollars correspondant à un lot de pièces de rechange achetées par la Mauritanie, et à 20 camions importés par le Mali.
Rappelons que le dernier Conseil des ministres avait approuvé des marchés, en procédure de gré à gré simple conforme à la réglementation en vigueur, pour l’acquisition par, respectivement, le ministère des Transports, de 1 020 autobus auprès de la SNVI destinés à équiper 34 établissements publics de transport urbain au niveau des chefs-lieux des wilayas, et par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels de 5 bus de cette même entreprise aménagés en classes mobiles utilisant la technologie d’émission et de réception VSAT et équipés de blocs informatiques.
Ces marchés, qui avaient été déjà précédés de contrats-programmes signés en 2009 entre le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et la SNVI, entrent dans le cadre du dispositif de soutien et d’encouragement des entreprises créatrices de richesses et d’emploi et de la préservation de la production nationale.
S. B.
Benmerradi : pas d’allégement des procédures d’investissements étrangers
Interrogé si de nouvelles procédures d’investissements étrangers en Algérie allaient être introduites, le ministre a affirmé qu’il n’y a absolument aucune vérité sur ça et que «les mesures contenues dans la loi de finances complémentaire 2009 ne sont pas lourdes mais visent seulement à orienter les investissements vers un partenariat en faveur d’un véritable transfert de savoir-faire».
Par Smaïl Boughazi