Le 27 juin dernier, un événement tragique secouait la France. Nahel, un adolescent de 17 ans, perdait la vie suite à un tir policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Depuis, le pays tout entier est en émoi et des émeutes violentes ont éclaté un peu partout sur le territoire la semaine dernière.
Florian M., le policier responsable du tir mortel, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. Alors que l’enquête se poursuit, de nouvelles informations sur cet homme de 38 ans ont été dévoilées, apportant un éclairage sur son passé.
Selon les informations rapportées par Le Parisien et Franceinfo, Florian M. était déjà connu des services de police. En janvier 2023, il avait été mis en cause pour « exhibition sexuelle » dans la forêt de Chauvry, située dans le Val-d’Oise. De plus, il a été cité comme victime à seize reprises dans des affaires diverses.
Il est intéressant de noter que malgré ces antécédents, ni Florian M. ni Nahel ne possédaient de condamnations inscrites à leur casier judiciaire. Nahel, lui aussi connu des services de police, était notamment fiché pour « détention et usage de stupéfiants, provocation à la rébellion, remise d’objet à détenu et refus d’obtempérer ».
Darmanin affirme que 90% des interpellés sont français
Le ministère de l’Intérieur français, Gérald Darmanin a jugé mardi passé que le problème posé par les émeutes qui ont secoué le pays depuis le 27 juin était celui des « jeunes délinquants » et « pas des étrangers », en demandant au Rassemblement national de « ne pas confondre les débats ».
Répondant à une question du député RN Michaël Taverne rejetant la responsabilité des violences à l’immigration, le ministre de l’Intérieur a fait valoir que « moins de 10% des interpellés était étrangers » et « 90% français ». « 40 personnes seulement étaient éligibles au centre de rétention administrative », a-t-il dit.
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« La question aujourd’hui, ce sont les jeunes délinquants, pas les étrangers », a poursuivi Gérald Darmanin, ajoutant : « nous ne voulons ni de la haine des policiers, ni de la haine des étrangers ». « Dans un moment aussi terrible pour notre pays, il faut se rappeler que la République est un équilibre », a estimé le ministre. « Oui, l’ordre et la fermeté, oui l’ordre juste, mais pas juste l’ordre », a-t-il conclu.