Le premier «guide pratique» écrit par un médecin algérien

Le premier «guide pratique» écrit par un médecin algérien

Le premier ouvrage didactique traitant des techniques de l’endoscopie cérébrale est écrit par un médecin algérien. Il s’agit du professeur Bouaïta Kamel, maître de conférences au service de neurochirurgie à l’hôpital public spécialisé Ali Aït Idir à Alger. Détenteur d’une thèse de doctorat en sciences médicales, intitulée «L’intérêt de l’endoscopie dans la chirurgie des lésions de la base du crâne», le professeur Bouaïta est l’un des rares médecins spécialisés au monde à écrire un tel ouvrage qui explique, sur la base de sa propre expérience, les différentes indications pratiques de la chirurgie endoscopique. Il s’agit en fait d’une technique chirurgicale utilisant un endoscope rigide vidéo-assisté qui permet d’introduire directement dans le champ de travail chirurgical la lumière, une magnification optique et une instrumentation. Elle nécessite, pour son fonctionnement, de travailler dans une cavité liquidienne ou aréique. «La neuro-endoscopie a connu un développement important durant ces dernières décades grâce aux avancées technologiques et robotiques récentes ainsi que les progrès dans les techniques d’imagerie et le système de neuro-navigation préopératoire», est-il écrit dans la préface de cet ouvrage destiné aux étudiants en neurochirurgie mais aussi aux chirurgiens exerçant dans cette spécialité extrêmement compliquée. L’ouvrage de plus de 300 pages est par ailleurs truffé d’images et d’illustrations pour expliquer dans les moindres détails des interventions chirurgicales à l’intérieur du cerveau, en passant simplement par les narines sans ouvrir le crâne. Grâce à cette nouvelle technique, de nombreux malades qui souffraient notamment de tumeurs «inopérables» ont eu la vie sauve en Algérie. A travers ce livre, le professeur Bouaïta, la quarantaine à peine entamée, a voulu contribuer dans la formation des futurs neurochirurgiens algériens, très souvent contraints, pour les plus chanceux, d’aller à l’étranger pour étudier et s’imprégner de cette technique. Il faut savoir qu’il existe des centaines, voire des milliers d’Algériens, qui souffrent de tumeurs au cerveau et qui ne trouvent pas de place ni de chirurgiens qui maîtrisent cette technique d’endoscopie cérébrale pour les soulager et sauver leur vie. L’ouvrage du professeur Kamel Bouaïta, publié chez l’Office des publications universitaires, est un apport considérable pour le monde de la médecine et mérite toute l’attention requise.