Après une semaine du début de la campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin prochain, les acteurs politiques n’arrivent toujours pas à produire un discours politique en mesure de convaincre et de susciter des adhésions parmi les citoyens et les citoyennes.
En effet, après une semaine de son lancement officiel la campagne électorale pour la tenue du scrutin des élections législatives anticipées du 12 juin prochain a dévoilé le vide intellectuel abyssal de celles et ceux qui veulent devenir les futurs députés du parlement algérien.
Sur les réseaux sociaux, les discours des candidats ne laissent pas indifférent les internautes algériens, qui affirment que, le populisme et la médiocrité dont font preuve certains candidats à ces élections législatives anticipées suscitent des craintes.
Récemment, le président du Front de la bonne gouvernance (FBG), Belhadi Aïssa, s’est distingué parmi tous les autres candidats, en tenant un discours assez particulier lors d’un meeting populaire en déclarant, « Les belles femmes sont des ingénieurs, des médecins, mariées, des directrices… On vous a ramené de la fraise, mais de la bonne fraise sélectionnée. On ne vous a pas ramené la fraise qui est exportée en Afrique du Sud. On vous a ramené de la bonne énergie ».
Une déclaration assez choquante qui enflammé la toile en Algérie, où de nombreux internautes ont exprimé leur colère, estimant que ce genre de discours est une dérive misogyne et la déclaration elle-même est irrespectueuse à l’égard des femmes.
Le président de l’ANIE réagit
Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) Mohamed Charfi, a réagi aujourd’hui, à la polémique provoquée par les déclarations du président du Front de la bonne gouvernance (FBG), Belhadi Aïssa, qui a comparé les femmes de son parti à « des fraises ».
Interrogé sur ces propos, Mohamed Charfi a nié qu’il y ait eu des violations ou des manquements à la charte d’éthique électorale, indiquant dans la même affaire que si une violation des déclarations des candidats est enregistrée, un avertissement sera envoyé au propriétaire, en soulignant que le point positif jusqu’ici lors des meetings est l’absence du discours de haine.
Toujours dans le même sillage, Charfi a déclaré : « Nous essayons de corriger les erreurs sans affecter les intentions des candidats ».
Charfi a déclaré qu’aucun candidat n’a le droit d’encourager les discours de haine et de violer les lois et s’attaquer aux symboles de l’État, et que l’électeur est la seule personne qui sait choisir son candidat à travers les objectifs établis de son programme.