Après Xavier Driencourt, ex-ambassadeur de France à Alger et l’ancien Premier Ministre français, Edouard Philippe, c’est au tour de Gérard Larcher, président Les Républicains du Sénat a exprime son souhait de réviser l’accord de 1968 avec l’Algérie.
Le mercredi 7 juin 2021, Gérard Larcher, président du Sénat et membre du parti Les Républicains, a déclaré sur France Inter que l‘accord franco-algérien de 1968 sur l’entrée, le séjour et l’emploi des Algériens en France doit être réexaminé. Selon lui, les conditions ont changé depuis la signature de cet accord il y a 55 ans.
Cette prise de position rejoint celle de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, qui a proposé la remise en cause de cet accord dans les colonnes de l’hebdomadaire L’Express. Cependant, Gérard Larcher regrette cela dit que le président du parti Horizons n’ait pas tenu ces propos « en 2018 quand il proposait un texte pour réguler les flux migratoires qui n’a finalement eu aucun effet sur la régulation des flux migratoires ». « Pourquoi n’a-t-il pas répondu (du temps ou il était 1er Ministre ) aux propositions faites par la majorité sénatoriale de réguler les flux migratoires par rapport à l’immigration du travail et au regroupement familial ? », s’interroge le sénateur Les Républicains.
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Immigration : @gerard_larcher prône la renégociation de l'accord franco-algérien de 1968.
"Nous sommes 55 ans après, les conditions ont changé, il faut le réexaminer", estime le président du @Senat. #le7930inter pic.twitter.com/yGPwriastR
— France Inter (@franceinter) June 7, 2023
Larcher insiste sur la nécessité d’avoir une vraie politique migratoire
Il est à noter que l’accord de 1968 organise l’entrée, le séjour et l’emploi des Algériens en France. Il leur donne un statut particulier par rapport aux ressortissants d’autres pays. Cependant, Gérard Larcher estime que le texte introduit « une espèce de discrimination, par rapport à d’autres pays ». Il considère donc qu’il doit être revisité. En effet, selon lui, les conditions ont changé depuis la signature de cet accord il y a plus d’un demi-siècle.
Gérard Larcher insiste sur « la nécessité d’avoir une vraie politique migratoire« . Une politique qui vise à « maîtriser les flux, les orienter et faciliter les politiques d’intégration ». Pour rappel, le gouvernement souhaite aboutir à une loi sur l’immigration cet automne. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui porte le texte, attend le soutien de la droite et son vote. Gérard Larcher doit s’entretenir avec lui mercredi prochain et compte rappeler « la ligne rouge » fixée par son parti, à savoir la création d’un nouveau titre de séjour pour les métiers en tension. En rappelant qu’un tel dispositif pour les métiers en tension ne doit pas devenir un automatisme.
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Pour conclure, le président du Sénat soutient qu’il faut d’abord « se préoccuper des gens qui sont hors du travail et des étrangers en situation régulière qui sont aujourd’hui au chômage », rappelant ainsi qu’actuellement il y a en France « 2,8 millions de chômeurs en catégorie A, dont 500 000 étrangers ».