BIR LAHLOU (territoires sahraouis libérés)- Le président sahraoui, Brahim Ghali a appelé lundi le nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres à intervenir d’ »urgence » pour garantir la sécurité et l’intégrité des civils sahraouis victimes de la répression marocaines en raison de leur revendication des droits légitimes de leur peuple à l’autodétermination et à l’indépendance.
« Nous vous demandons instamment, Monsieur le SG, l’intervention d’urgence afin que les Nations Unies assument pleinement la responsabilité d’assurer la sécurité et la sécurité des citoyens sahraouis, en leur permettant d’exercer rapidement leurs droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance, à l’instar de tous les peuples et pays coloniaux, en application des dispositions de la Charte et des résolutions des Nations Unies », a écrit le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) dans sa lettre à Guterres à la suite des violentes répressions marocaines dans les villes occupées du Sahara occidental.
« L’ONU ne peut pas rester indifférente aux pratiques d’escalade provocatrice menées par l’Etat d’occupation illégale marocaine, en violation du droit international, des droits de l’Homme des Sahraouis à travers le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, l’expulsion de la composante civile de la MINURSO, la violation de l’accord de cessez-le feu » signé en 1991 entre le front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’ONU et de l’OUA, a indiqué le président Ghali, cité par l’agence de presse sahraouie (SPS) .
« A travers sa politique expansionniste et provocatrice de la région, y compris le trafic de la drogue et son rôle dans la promotion et le soutien des gangs de criminels et les groupes terroristes, le Maroc menace la paix, la sécurité et la stabilité de toute la région », a estimé le président sahraoui, également secrétaire général du Front Polisario.
Brahim Ghali a également appelé à la libération immédiate et inconditionnelle des tous les prisonniers politiques sahraouis et ceux du groupe de Gdeim Izik, et à faire toute la lumière sur le sort de plus de 651 disparus sahraouis depuis l’occupation marocaine du Sahara occidental.