Le Président Tanzanien Depuis Avant-Hier À Alger L’énergie Et L’afrique Au Centre Des Débats

Le Président Tanzanien Depuis Avant-Hier À Alger L’énergie Et L’afrique Au Centre Des Débats

La Tanzanie, comme beaucoup de pays africains, peut constituer un gisement de croissance pour notre économie et une ouverture à l’exportation pour la production nationale.

Arrivé avant-hier à Alger en fin de matinée dans le cadre d’une visite de trois jours, le président tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete, vient renforcer les relations entre son pays et l’Algérie. Actuellement réduites à des amabilités politiques entre les deux capitales, ces relations devraient gagner en importance, notamment au plan économiques, puisque l’Algérie, à travers sa communauté d’affaires a tendance à regarder vers le Sud. La Tanzanie qui reste une grande inconnue pour la communauté d’affaires algérienne peut compter sur les instances politiques algériennes à l’effet d’«offrir a l’occasion de procéder à une évaluation exhaustive de la coopération bilatérale et d’examiner les voies et moyens de l’approfondir et de développer un partenariat mutuellement avantageux». C’est ce que nous apprend un communiqué de la présidence de la République, annonçant cette visite.



Cela étant, les entretiens entre Jakaya Mrisho Kikwete et Abdelaziz Bouteflika devront donner les orientations nécessaires à même de booster le partenariat dans divers domaines d’activité. Il y a bien entendu les questions d’intérêt commun et qui concernent principalement le continent africain. Le communiqué de la Présidence soulevait, à juste titre, le rôle central que jouent les deux pays dans la préservation de la paix en Afrique. Le concept de l’intégration continentale est évoqué par la présidence de la République comme une action nécessaire dans le contexte africain. A ce propos justement, les deux présidents ont discuté hier de toutes ces questions, en présence des plus hautes autorités du pays, dont le président du Conseil de la nation, du Premier ministre et du directeur de cabinet à la présidence de la République, ainsi que du ministre des Affaires étrangères et celui de l’Industrie et des Mines. Avant cet entretien avec le président de la République, le chef de l’Etat tanzanien a reçu le Premier ministre, Abdelmalek Sellal qui s’est fait accompagner de Ramtane Lamamra, Abdessalem Bouchouareb, ainsi que de Abdelkader Messahel. Le profil des ministres qui ont pris part aux deux rendez-vous de Jakaya Mrisho Kikwete avec les plus hautes autorités du pays amène à entrevoir les domaines de coopération qui seront politique et économique. Cela dit, la coopération sera également sécuritaire, puisque le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), s’est entretenu avec son homologue tanzanien, Ernest Jumbe Mangu, Inspecteur général de la Police de Tanzanie. Les ministres de la Formation professionnelle et le l’Energie ont également eu des entretiens avec leurs homologues tanzaniens.

C’est dire l’ambition affichée par la Tanzanie d’approfondir son partenariat avec l’Algérie dans divers secteurs d’activité. Maintenant, quant à prédire l’évolution de cette coopération, il sera difficile de conclure quoi que ce soit, puisque ce genre de visites pullule entre pays africains, sans que l’on enregistre des résultats notables en matière de flux commercial ou humain. Bref, le président tanzanien repartira aujourd’hui dans son pays, sans que l’on sache réellement si cette visite a été profitable pour son pays ou pour l’Algérie.

Il y a lieu de relever tout de même que cette visite intervient après une mutitude d’autres missions de présidents africains à Alger. L’Algérie a en effet reçu en quelques mois, la quasi-totalité des dirigeants africains. Cela dénote de l’importance prise par l’Algérie, mais également de l’importance qu’accorde désormais notre pays à la coopération avec le continent noir qui, faut-il le rappeler, a fait plus de 5% de croissance en 2014 et les années qui ont précédé. La Tanzanie, comme beaucoup de pays africains, peut constituer un gisement de croissance pour notre économie et une ouverture à l’exportation pour la production nationale.