L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a publié, ce samedi, un communiqué dans lequel elle affirme que les grossistes et les détaillants ne sont pas responsables de la flambée des prix de la banane. L’organisation pointe plutôt du doigt certains importateurs, qu’elle accuse de spéculer sur les prix à travers des pratiques opaques.
Selon l’Union, certains importateurs vendent les bananes à des prix élevés tout en imposant aux commerçants des facturations à des tarifs bien inférieurs, ce qui entraîne une hausse injustifiée des prix.
L’UGCAA rappelle que ces pratiques trompeuses avaient déjà été dénoncées il y a plus d’un an, sans qu’aucune mesure concrète n’ait été prise pour y remédier.
Dans ce contexte, l’Union a appelé les autorités de régulation à ne pas tenir les commerçants pour responsables de ces augmentations, ni à leur infliger des amendes, mais plutôt à identifier et sanctionner « les véritables responsables. »
Spéculation sur la banane : l’UGCAA propose des mesures pour protéger les consommateurs
Elle a insisté sur la nécessité de renforcer les contrôles sur les opérations d’importation et de fixation des prix, d’autant plus que les prix de la banane sont fixés quotidiennement par des messages téléphoniques envoyés par certains importateurs à leurs agents, ce qui ouvre la porte à la spéculation.
L’UGCAA a également proposé plusieurs mesures pour réguler les prix de la banane sur le marché, notamment :
- Instaurer une plus grande transparence dans les factures d’achat et les procédures douanières afin de démasquer les acteurs responsables de la hausse des prix.
- Plafonner la marge bénéficiaire sur la banane, comme c’est déjà le cas pour d’autres produits de base tels que la viande, les légumes secs ou le café.
- Confier l’importation de la banane à l’État, via les offices relevant du ministère de l’Agriculture, afin de rééquilibrer le marché et d’éviter les situations de monopole.
L’Union a réaffirmé sa volonté de mobiliser ses membres, grossistes et détaillants, pour vendre la banane à des prix réduits directement aux citoyens, à condition que le produit leur soit fourni à son prix réel.
Elle a également renouvelé son appel aux autorités compétentes pour qu’elles interviennent rapidement afin de réguler le marché et d’appliquer la loi contre la spéculation à l’encontre des responsables de ces hausses injustifiées.