Un analyste en énergie de la métropole albertaine estime que le prix du baril de pétrole brut léger du Texas (WTI) pourrait chuter encore davantage. Un texte de Geneviève NormandTwitterCourriel
Vendredi, le prix du baril pétrole WTI oscillait autour de 65 $ US. Par comparaison, ce même baril de pétrole valait 105 $ US en juillet dernier.
Cette dégringolade récente n’est peut-être pas terminée.
L’analyste chez FirstEnergy Capital, Martin King, ne serait pas surpris de voir le baril de pétrole sous la barre des 60 $ US. «C’est quelque chose qui pourrait arriver [avec la fin de l’exercice financier], a-t-il affirmé. Mais espérons que les prix remontent au cours de la prochaine année.».
Selon l’expert, la production mondiale accrue des derniers mois est principalement due à l’essor de la production américaine. Mais la décision récente de l’OPEP de ne pas réduire sa production de pétrole n’est rien pour aider à la situation. « Quand nous avons appris que l’OPEP et l’Arabie Saoudite ne voulaient pas réduire leur production, nous savions que les prix allaient diminuer. »
En octobre, un mois que Martin King caractérise comme étant « tournant » pour le prix du pétrole sur les marchés mondiaux, une certaine inquiétude s’est ressentie chez les producteurs albertains. Cependant, l’analyste ne pense pas que la production canadienne subisse les contrecoups de la baisse du prix du pétrole parce que les projets comme ceux des sables bitumineux de l’Alberta s’effectuent à très long terme. La récente chute du prix du pétrole a des répercussions concrètes pour les consommateurs. Le prix de l’essence diminue dans plusieurs régions du Canada. Vendredi après-midi, l’essence ordinaire la moins chère en Alberta se vendait 86,9 $ le litre à Bon Accord et Morinville, deux municipalités à proximité de la capitale Edmonton.
Pour l’Alberta, la diminution des prix du pétrole rime avec prudence. Le premier ministre Jim Prentice s’attend à ce que les prix du pétrole oscillent entre 65 $US et 75 $US pour le reste de l’année.
Cependant, les bas prix du pétrole nord-américain ne l’ont pas empêché hier de réitérer la nécessité du projet de pipeline Keystone XL devant le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, de passage à Calgary .