Durant ces trois derniers mois, le baril de pétrole a reculé de 7% suite à l’accord de limitation de production, engagé par l’OPEP et 11 autres producteurs, qui a pris officiellement effet.
Depuis la réduction des extractions de près de 1,8 million de barils par jour au total, les cours du brut se sont nettement redressés, atteignant même des niveaux proches de 60 dollars le baril.
Cependant, depuis quelques semaines, le baril de brut ne cesse de reculer, les efforts de l’OPEP en vue de réduire l’offre sur le marché ayant été quelque peu contrebalancés par les prémices d’une reprise dans le secteur du schiste américain, qui retrouve ainsi une meilleure rentabilité à la faveur de la remontée des cours. Ainsi, selon des sources spécialisées, le pétrole a baissé d’environ 7% sur les trois premiers mois de l’année en cours, soit à mi-parcours de la durée prévue pour l’application de l’accord entre l’OPEP et des non-OPEP, qui devrait arriver officiellement à terme à la fin du mois de juin prochain.
C’est la reprise de la production de schiste américain qui a engendré cette nouvelle baisse. Selon le fournisseur de services pétroliers Baker Hughes, le nombre de plateformes de forage aux Etats-Unis a, pour la onzième fois consécutive, progressé encore de 10 la semaine dernière, atteignant un total de 662, soit un plus haut depuis septembre 2015.
Par ailleurs, les cours pétroliers ont tout de même enregistré une légère amélioration durant la semaine dernière. Une perspective relancée cette semaine, rapporte l’AFP, par des propos engageants du ministre du Pétrole du Koweït, cité par l’agence nationale Kuna. Aussi, la possibilité d’une extension de l’accord de l’OPEP au-delà des six mois prévus initialement devrait être au centre des négociations lors de la prochaine réunion de l’Organisation devant se tenir le 25 mai à Vienne (Autriche). Vendredi dernier en fin de journée, le prix du baril du light sweet crude gagnait en tout cas 25 cents pour s’établir à 50,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), tandis qu’à Londres, le cours du baril de brent avait en revanche concédé 13 cents à 52,83 dollars sur le contrat pour livraison en mai.
Selon les chiffres hebdomadaires publiés mercredi passé par le département US de l’Energie (DoE), les cours ont quelque peu profité de stocks américains moins élevés qu’attendu, même si ce dernier constate une nouvelle hausse de la production, sachant que le nombre de puits de forage en activité a encore augmenté, selon le dernier décompte du groupe privé Baker Hughes.