En cette période charnière de l’histoire de l’Algérie, l’élite algérienne tient encore une fois à être un acteur agissant et essentiel dans les changements radicaux qui s’opèrent aujourd’hui pour une Algérie nouvelle. Les professionnels de la santé ne sont pas en reste et tiennent régulièrement des rencontres-débats, aboutissent à des consensus et avancent des propositions issues de la réalité du terrain et «conformes aux indicateurs sociculturels de la société algérienne.
C’est ce qu’a réitéré ce matin le professeur Rachid Belhadj, président du syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires et chef de service de la médecine légale au CHU de Mustapha Pacha et président du conseil scientifique de la faculté de médecine d’Alger.
Invité à s’exprimer ce matin dans l’émission L’invité de la rédaction de la Radio Algérienne, le professeur Belhadj a expliqué les professionnels de la santé ont de tout temps tiré la sonnette d’alarme sur la gestion catastrophique sur un secteur aussi sensible. Il a déploré qu’après tant d’années d’études, de travail, d’efforts soutenus, l’on arrive à une situation où ni le praticien, ni le patient ne sont épargnés de cette réalité désastreuse.
« En tant que spécialistes, nous avons beaucoup de choses à dire et à proposer », dit-il en soulignant qu’en dépit de tous les efforts, les professionnels de la santé n’ont jamais été écoutés et cela dure depuis des années.
Le syndicaliste qu’est le professeur Belhadj évoque surtout l’hémorragie qui frappe ce secteur à travers l’émigration massive de médecins et paramédicaux, chèrement formés par l’Algérie, vers d’autres pays, essentiellement vers l’Europe.