Ces nouveaux sites préalablement localisés mettront fin à l’idée reçue que les cimetières de la capitale sont saturés.
La wilaya d’Alger sera dotée de 13 nouveaux cimetières. En effet, un programme de réalisation de nouvelles nécropoles dans la capitale a été mis au point par la direction de l’EGPFC (Etablissement de gestion des pompes funèbres et des cimetières). Pour ce faire, de nouveaux sites ont été déjà localisés à l’est comme à l’ouest ainsi qu’au sud d’Alger.
Des assiettes seront aménagées aux lieux-dits à Selmouni (Ouled Fayet), Faïzi (Bordj El-Kiffan), Souachette (Rouiba), Ouled Mendil (Douéra), Benfidi (Hammamet, ex-Les-Bains-Romains), Tessala El-Merdja, Zerzouria et Boualem Aloui (Aïn Taya), Oued Tarfa (El-Achour), Boudjemâa-Temmim (Draria), Sidi Menif (Zéralda), Haouch Mihoub (Baraki).
Les travaux d’agencement ont déjà été entamés au niveau de deux cimetières, à Oued Tarfa (El-Achour) et à Sidi Hassen (Chéraga). En outre, il est prévu, dans le cadre du plan d’action de 2016, la réalisation des clôtures et des accès de 35 lieux de recueillement et la réhabilitation de 14 autres. L’opportunité est d’autant plus belle pour en finir avec ces cimetières assaillis par la mendicité, au point d’en faire des lieux de lamentation.
Ces nouveaux sites préalablement localisés mettront fin à l’idée reçue que les cimetières de la capitale sont saturés. Une rumeur que réfute le directeur général de l’EGPFS, Mohamed Rédha Djoudi, qui rappelle néanmoins qu’il y a d’anciens cimetières d’Alger qui sont fermés en raison de saturation. Il citera à ce sujet les cimetières d’El-Kettar (Bab J’did, dans la Haute-Casbah), Sidi M’hamed (Belouizdad), Hammamet, Garidi (Kouba), Miramar, Scala (El-Madania). L’étude des nouveaux cimetières est finalisée dans son intégralité. Quant à l’opération de construction de clôtures, celle-ci sera incessamment lancée.
“Ce programme est initié sur instruction du wali d’Alger qui nous a orientés afin de mener un travail de terrain et de lancer, par la même occasion, des programmes de réalisation de nouvelles nécropoles”, a précisé M. Djoudi. Outre cela, la réalisation de nouvelles nécropoles a été suivie d’une opération d’extension opérée au cimetière dit Céleste (Bouzaréah), à ceux de Baïnem, d’El-Madania et d’El-Alia. S’agissant d’El-Alia, des parcelles de terrain ont été récupérées au lendemain de la démolition des baraques qui entouraient ce cimetière. Pour rappel, le nombre de cimetières gérés actuellement par l’EGPFC est de 126, dont 22 chrétiens et un juif. Avec le transfert du reste des nécropoles qui sont encore sous la tutelle des APC, le nombre ira en augmentant pour atteindre le chiffre de 140.
“L’opération de transfert se poursuit, ce qui permettra de récupérer la totalité des cimetières”, a-t-il indiqué. En ce sens, la superficie totale des cimetières gérés par l’EGPFC est passée à plus de 370 ha. Pour gérer et entretenir toutes ces nécropoles, pas moins de 860 personnes sont mobilisées par la direction générale.
Concernant les morgues que gère l’EGPFS, il y a lieu de signaler la réalisation d’un projet d’une deuxième morgue dont la capacité d’accueil est estimée à 500 dépouilles, alors que la première morgue fait en ce moment l’objet de travaux de rénovation. Dans le cadre de la réorganisation de l’établissement, la direction a mis au point un système de zoning, créant quatre pôles (est, ouest, centre et sud) afin de gérer au mieux les neuf zones et la création des groupes d’intervention, ce qui permet, selon M. Djoudi, de redéployer et de rentabiliser les effectifs dans les différentes missions concernant l’EGPFS.
Autre nouveauté, la direction compte également réhabiliter l’unité de production de cercueils et celle spécialisée dans la production de pierres tombales. Autre nouveauté inscrite dans le cadre du programme d’action de l’année prochaine, il est attendu la création d’une pépinière pour les familles désireuses de se recueillir sur les tombes de leurs chers disparus.
H. H