Le Programme Économie Bleue, Pêche et Aquaculture, financé par l’Union européenne en Algérie, dont le bénéficiaire est le Ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la Pêche, a présenté aujourd’hui à Alger les résultats d’un diagnostic sur le potentiel de développement de la biotechnologie marine en Algérie. Ce dernier fournit une analyse complète du potentiel de cette filière émergente en Algérie et propose des recommandations visant à répondre aux besoins identifiés pour accompagner la recherche scientifique et soutenir les entreprises innovantes dans ce domaine.
Le diagnostic s’est concentré sur le cadre conceptuel définissant les biotechnologies marines, la chaîne de valeur et l’état des lieux des « Blue Biotech » en Algérie. Il a également exploré les perspectives et les normes internationales favorables, la réalisation d’une cartographie détaillée des acteurs de la filière en Algérie, ainsi qu’une analyse SWOT (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces) pour mettre en lumière les opportunités et les défis spécifiques, avec un accent particulier sur la production d’algues et la valorisation des rejets de pêche.
Dans le but de contribuer au développement de la biotechnologie marine en Algérie, ce diagnostic a mis en évidence les opportunités de valorisation des ressources biologiques marines dans les secteurs des industries cosmétiques, alimentaires et pharmaceutiques. Il a également identifié les principaux acteurs de cette filière prometteuse, comprenant les universités, les centres de recherche, les incubateurs, les établissements financiers et les entreprises de biotechnologie, tout en précisant leurs rôles respectifs.
Les recommandations formulées visent à renforcer le cadre juridique et réglementaire de la filière, à promouvoir la collaboration entre la recherche et le secteur économique, à faciliter les transferts technologiques, à renforcer les compétences et les capacités des acteurs, et à soutenir le développement d’entreprises innovantes.
A propos du Programme Economie Bleue, Pêche et Aquaculture
Le Programme Economie Bleue, Pêche et Aquaculture est financé par l’Union européenne en Algérie, il vise à améliorer la résilience et la compétitivité des communautés côtières et des filières stratégiques et à soutenir la création d’emplois dans les secteurs de l’économie bleue, par un appui principalement aux secteurs de la pêche et de l’aquaculture. Elle permet à ces secteurs d’inscrire pleinement leur action dans une vision de valorisation durable du capital maritime et littoral de l’Algérie afin de répondre à la fois aux besoins de diversification de son économie et aux impératifs de préservation du milieu marin et de gestion durable des stocks halieutiques. Les acteurs territoriaux, y compris les services publics, les acteurs du secteur privé et de la société civile, y sont étroitement associés.
Des actions positives sont menées pour favoriser la mise en valeur de la participation des femmes dans le secteur et/ou pour en favoriser l’accès aux métiers en relation avec l’économie bleue.
Une attention particulière est mise sur le secteur de la pêche et de l’aquaculture, en tant que secteur clé présent sur toute la bande côtière du pays, et capable de fédérer l’ensemble des intervenants sectoriels de l’économie bleue dans un but commun de développement des opportunités économiques pour les communautés côtières, d’utilisation rationnelle des ressources et de sauvegarde de l’environnement. Les différents mécanismes de concertation et de gouvernance qui seront développés dans le cadre du programme au niveau national et régional reflètent cette approche multisectorielle et multi-acteurs.
Le bénéficiaire principal du programme est le Ministère de l’Agriculture et du développement rural et de la Pêche, ainsi que d’autres ministères partenaires comme le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, le Ministère de l’Environnement et de la qualité de la vie, le Ministère de la Défense Nationale, le Ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que le Ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises seront également impliqués dans le programme en tant que bénéficiaires indirects.
Les professionnels des secteurs de la pêche et de l’aquaculture, les organisations professionnelles, associations et organisations de la société civile, les groupements de femmes, les acteurs territoriaux publics et privés, les étudiants et chercheurs sont les principaux groupes cibles du programme.