La décision de mettre fin à l’enseignement du programme français dans les écoles algériennes a été évoqué il y a des années de cela. Une note ministérielle était même venue interdire aux établissements privés d’enseigner le programme de l’Hexagone à leurs élèves en 2021.
Si cette mesure n’avait jusqu’ici pas été prise au sérieux par les acteurs du secteur, elle l’est aujourd’hui. À la veille de la rentrée scolaire, plusieurs établissements privés ont été sommés de laisser tomber le programme français sous peine de répercussions pénales.
Enseignement : les écoles privées sommées d’abandonner le programme français
Jusqu’à présent, les quelque 580 écoles privées algériennes étaient autorisées à enseigner le programme français, à condition que le programme algérien soit également dispensé aux élèves. Cette mesure visait à garantir une éducation équilibrée, mêlant les aspects de l’enseignement français et algérien.
Cependant, en 2021, le ministère de l’Éducation a radicalement changé de politique, interdisant aux écoles privées de dispenser le programme français. Cette interdiction n’a toutefois été que partiellement appliquée jusqu’à cette rentrée.
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Cette année, plusieurs écoles privées ont reçu des courriers leur imposant de ne plus dispenser le programme français sous peine de fermeture, laissant parents et enseignants perplexes.
La décision de supprimer le programme français a été motivée en grande partie par les abus observés au sein de certaines écoles privées. Faisant abstraction du programme national au profit du programme français, ces établissements ont alimenté les inquiétudes quant à la préservation de l’identité culturelle et éducative algérienne.
Le BAC français désormais inaccessible en Algérie
Une autre conséquence majeure de cette décision est l’impact sur les élèves souhaitant passer le baccalauréat français. Désormais, ils ne sont plus autorisés à le faire en Algérie et sont contraints de se rendre à l’étranger pour passer cet examen. Cette nouvelle exigence pose des défis logistiques et financiers pour les élèves et leurs familles.
Cette décision suscite des inquiétudes quant à l’avenir des écoles privées en Algérie et l’impact sur les élèves qui se retrouvent pris au milieu de cette réforme éducative.
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Les écoles privées titulaires d’un label délivré par l’ambassade de France en Algérie ont également été contraintes de renoncer à ce statut sous peine de sanctions, y compris la fermeture. Cette décision a laissé de nombreuses écoles privées dans une situation précaire, confrontées à la perspective de devoir fermer leurs portes ou de se réinventer en tant qu’institutions de formation.