L’affaire de l’exploitation agricole du groupe Tazej dans le centre du pays connaît un nouveau rebondissement de taille. Après avoir présenté son projet à un média algérien, le patron de la société a ainsi évoqué les « obstructions » auxquelles il a dû faire face d’un point de vue administratif. Ce dernier reçoit une réponse cinglante d’une institution agricole locale suite à ça.
« Blocage » de l’exploitation agricole de Tazej : la direction des services agricoles de M’sila répond
La société agroalimentaire Tazej a lancé un nouveau projet agricole en 2019 : une exploitation de 1500 ha située entre Djelfa et M’sila qui permettra à l’entreprise de produire ses propres fruits. Une initiative accueillie à bras ouverts par les pouvoirs publics, dans le cadre du projet de réduction des importations. Ainsi, à terme, les excédents de récoltes seraient redirigés vers les autres usines agroalimentaires du pays pour assurer l’autosuffisance.
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Le média Dz News TV a réalisé un reportage où le gérant, Salim Amra, prend la parole pour présenter son projet. Il évoque à un certain moment la « lenteur bureaucratique » à laquelle le projet a dû faire face pendant son expansion. Il affirme d’autre part que la régularisation du statut juridique des terres a été bloquée par des procédures administratives sans fin. Les autorités locales auraient refusé par ailleurs d’autoriser la société à étendre ses plantations et à lancer son projet connexe d’élevage.
Suite à ça, la DSA (Direction des services agricoles) de M’sila a fait parvenir une note au média. Il s’agit d’un communiqué où l’organisme apporte sa propre version des faits. Il assure ainsi que l’accompagnement nécessaire a été assuré à Amra, bien qu’il ait exploité « de vastes surfaces relavant du domaine privé de l’État sans autorisations ».
Affaire Tazej à M’sila : Salim Amra se défend en vidéo
D’après la DSA de M’sila, Amra a bénéficié d’autorisation de forage et des mécanismes d’aide « matérielle et technique » dédiés aux agriculteurs. Affirmations que l’homme d’affaires dément catégoriquement dans une seconde vidéo publiée par le même média. « Je défie les services de l’agriculture de présenter un seul document prouvant que nous avons bénéficié d’un prêt bancaire ou de toute autre aide » indique-t-il, aberré.
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Selon Salim Amra, le document est destiné à induire en erreur l’opinion publique. Ce dernier affirme ainsi n’avoir bénéficié que de 5 autorisations de forage et d’une autorisation de transport d’engrais depuis le début du projet.
De son côté, la DSA de M’sila promet d’étudier la possibilité de régularisation des terres exploitées sans autorisation, admettant que le projet représente une réelle valeur ajoutée pour la région.