Le projet de gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie relancé

Le projet de gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie relancé

Le projet de gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie (via la Sardaigne), Galsi, n’a pas été interrompu. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé hier à Rome que l’Algérie est « prête à construire le gazoduc ».

Il a affirmé que c’est « un projet que l’on veut relancer à la faveur de la « nouvelle vision de sécurité pour l’Italie et l’Europe, à travers la diversification des sources d’approvisionnement ». L’Algérie a longtemps été le premier fournisseur de gaz de l’Italie. Ainsi, la relance du projet Galsi permettrait au groupe Sonatrach de garantir des débouchés pour son gaz naturel, tout en garantissant un approvisionnement sûr à l’Italie.



Les volumes supplémentaires pourraient permettre à l’Algérie de reprendre sa place de premier fournisseur de gaz à l’Italie. Le projet de 1 500 kilomètres, dont près de 560 km en offshore (en mer) avait initialement été lancé en 2003.

La capacité de transport du gazoduc devrait être de 8 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an. Son entrée en service était programmée pour 2014, mais les retards et les interrogations sur sa rentabilité ont mis le projet en veille. Le coût des travaux est évalué à plus de deux milliards d’euros. La joint-venture lie la Sonatrach, actionnaire majoritaire avec 41,6% des parts, à des entreprises italiennes dont Edison (20,8%) et ENI (15,6%).

Le reste des parts est détenu par la région autonome de Sardaigne (11,6%) et la société italienne Hera Trading (10 ,4%). Le Premier ministre entame depuis hier une visite en Italie. Il a été reçu mercredi à Rome par le président de la République d’Italie, Sergio Mattarella.

Cette visite coïncide aussi avec la tenue à Rome de la 3e réunion de haut niveau algéro-italienne. Sellal est accompagné d’une délégation composée des ministres des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de Ligue arabe, Abdelkader Messahel, de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, de l’Energie, Salah Khebri et des Travaux publics, Abdelkader Ouali. Sellal et Renzi coprésideront aussi les travaux de la 3e réunion de haut niveau algéro-italienne qui sera sanctionnée par la signature d’une dizaine d’accords de coopération bilatérale..

Ces accords portent notamment sur les domaines de l’agriculture, de l’environnement, du développement durable, de la jeunesse et des sports, a-t-on indiqué auprès de la délégation algérienne, précisant qu’il sera également question des relations bilatérales, de la situation en Libye, de la lutte antiterroriste et de l’immigration clandestine.

La 3e réunion de haut niveau algéro-italienne se tient en vertu du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays, signé le 27 janvier 2003. Ce Traité définit les grands axes de la coopération politique, économique, scientifique et culturelle entre les deux pays.

La première réunion de haut niveau entre les deux pays s’était tenue en 2007 à Alghero en Sardaigne (Italie), alors que la deuxième avait eu lieu à Alger en 2012. Par ailleurs, le Premier ministre et les membres de la délégation ministérielle qui l’accompagnent se sont rendus hier après-midi, après la réunion de haut niveau algéro-italienne, dans la ville de Milan où ils visiteront l’exposition universelle Milan-2015 à laquelle l’Algérie prend part avec 147 autres pays.

L’Algérie, qui participe avec un important stand dans cette exposition, qui a pour thème « Nourrir la planète, énergie pour la vie », aura à promouvoir son image de marque, valoriser ses atouts économiques, culturels et touristiques et mettre aussi en exergue sa contribution à la réduction de la famine dans le monde à travers son aide multiforme prodiguée aux pays africains, notamment ceux du Sahel.